Le patrimoine bâti renferme un cachet qui tend à disparaître, parfois par manque d’investissement ou par des choix d’affaires qui favorisent la modernité. L’Hôtel le Couvent de Saint-‑Casimir fait classe à part, car le nouveau groupe d’actionnaires qui en a fait l’acquisition assure qu’il fera coexister l’histoire de ce bâtiment avec les attentes des touristes à la recherche d’hébergement de qualité dans la région.
« Il y a une forte demande en hébergement dans la région, alors qu’il y a peu d’offre en réalité, pose d’emblée Kimberly Bérubé, la directrice des opérations de l’établissement qui a rouvert ses portes le 1er avril. On l’a remarqué tout de suite, dès qu’on a ouvert les réservations. Déjà, l’étage réservé aux travailleurs est plein, et presque toutes nos fins de semaine sont occupées à pleine capacité. C’est certain que nous sommes limités à cause des restrictions liées à la COVID, mais c’est vraiment intéressant de voir qu’on répond à un besoin. On a même des étages complets de réservés pour le temps des Fêtes. »
Il faut dire que Saint-Casimir tient le rôle de plaque tournante pour plusieurs activités : vélo et kayak en été, motoneige en hiver. Les sportifs peuvent donc penser à ajouter une période de repos à l’Hôtel, tout comme les festivaliers de la Commission brassicole ou ceux qui viennent assister aux concerts organisés par la microbrasserie Les Grands Bois.
Amélioration de la qualité des installations
Les nouveaux propriétaires, tous de la région, comptent améliorer la qualité des installations de l’édifice qui date de 1890 tout en respectant son allure d’antan. Cela passe par différents projets comme l’uniformisation des couvre-lits et des draperies, l’installation de toilettes dans les chambres qui n’en bénéficient pas encore et l’aménagement, au rez-de-chaussée, d’une salle à manger et d’un resto-bar avec tables de billard et jeux de dards.
La mise en valeur du patrimoine passera par le respect de l’architecture d’origine et par l’intégration d’artefacts à la décoration intérieure. « On a fait de belles découvertes dans le grenier. On a aussi reçu des dons du voisinage qui viennent enrichir notre collection. On a bien hâte de partager nos trouvailles avec nos visiteurs! », renchérit Mme Bérubé.
S’ancrer dans Saint-Casimir
Elle confirme aussi le désir, pour les propriétaires, de s’ancrer dans Saint-‑Casimir en mettant les produits locaux de l’avant. La mise en place d’une boutique dans le lobby de l’hôtel démontre cet intérêt. D’autres partenariats sont en cours de développement avec les commerces et les restaurants de la municipalité pour offrir encore plus aux clients, et dans le respect de l’offre déjà en place.
Et lorsqu’on parle de vieux bâtiments, on ne peut s’empêcher de se demander s’il y a des histoires d’horreur qui y sont associées. « On dit que l’Hôtel est hanté, mais je n’ai jamais vu de manifestation étrange depuis que j’y travaille, et aucun visiteur non plus! » confirme Kimberly Bérubé. Il ne reste plus qu’aux chasseurs de fantômes à enquêter sur le sujet!