L’Association des microbrasseries du Québec (AMBQ) a présenté, du 1er au 10 avril dernier, la toute première Semaine des bières de micro du Québec. L’Esprit de Clocher de Neuville en a profité pour lancer deux nouveaux produits.
Les propriétaires Nathalie Simard et Éric Blouin ont effectué le lancement de deux nouvelles canettes : une mild au poivre des dunes, L’Ambre des Dunes, et une gose, Le Vent du Large.
« Le Vent du Large, c’est une bière qui a été médaillée d’argent en 2019. C’est un produit qui est acidulé que l’on a sorti le 1er avril, juste pour faire un clin d’œil au poisson d’avril parce que c’est une bière saline, c’est-à-dire qu’il y a du sel de mer dans la recette. En plus de la coriandre, ce sont deux produits qui sont demandés », précise l’une des deux propriétaires, Nathalie Simard.
Il s’agit d’une bière dans laquelle il y a aussi du blé; il y a donc moins de malt. Elle est très douce et ça lui donne une belle acidité et des notes de citron et d’aneth. À 3,8 %, très rafraîchissante, elle est considérée comme une « bière de soif ».
Mme Simard apporte également des précisions quant au second produit, L’Ambre des Dunes. « C’est pour les amateurs de rousses d’abord et avant tout; elle est un peu florale avec une levure anglaise. C’est une bière à 4,6% et les malts qui sont utilisés vont donner un petit goût de biscuit qui va très bien se marier au poivre des dunes avec une petite pointe légèrement épicée en finale. »
Une deuxième carrière
La microbrasserie L’Esprit de Clocher a été lancée en 2015 et représente une deuxième carrière pour le couple Simard-Blouin, qui a œuvré pendant une vingtaine d’années dans la fabrication industrielle de kayaks.
Alors qu’il se passait peu de choses à l’égard de la restauration à Neuville, le duo a voulu ouvrir un pub, misant surtout sur la partie fabrication. Mais au moment où le commerce du bar prenait de l’expansion, il y a eu d’importants travaux d’égouts à Neuville et la pandémie, en 2020, est aussi venue s’en mêler. Tout a été fermé compte tenu de la difficulté à le gérer et les copropriétaires ont préféré se concentrer sur la production.
À la recherche d’un associé
« On s’est procuré une encanneuse; on a développé notre marché pour distribuer ensuite notre volume de bière. Mais on aimerait trouver, l’été prochain, quelqu’un de la région pour s’associer avec nous pour l’opération d’un pub », mentionne la femme d’affaires.
Nathalie Simard ajoute que l’entreprise a fait l’acquisition de cinq fermenteurs pour produire entre 2 000 et 4 000 unités par semaine selon les périodes, regroupées dans une quarantaine de produits.
« Pour un petit artisanal comme nous, c’est assez impressionnant et c’est ce qu’on aime. Notre spécialité, c’est d’avoir de la bière pour tous les goûts », déclare Mme Simard.
Une semaine riche en activités
Plus de 100 activités étaient proposées à travers la province pendant ces dix jours. Avec quelque 300 microbrasseries au Québec, l’industrie est en plein développement.
« C’était l’occasion de célébrer nos bières et notre savoir-faire grâce à plusieurs activités et événements qui se sont déroulés partout au Québec. Ainsi, qu’il s’agisse de conférences, dégustations, lancement de produits, visites ou porte ouvertes, les microbrasseries célébraient la culture bière et faisaient découvrir ou redécouvrir notre industrie aux consommateurs », résume la directrice générale de l’AMBQ, Marie-Ève Myrand.
