Imaginer Sfumato, du pianiste Martin Lizotte

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Par Mathieu Hardy
Imaginer Sfumato, du pianiste Martin Lizotte
Le pianiste Martin Lizotte, de Deschambault-Grondines, et la pochette de son troisième album, Sfumato (Photo : Offerte par Larissa Relations Médias)

Fermez les yeux un court instant après la lecture de ce paragraphe. Imaginez une mélodie pianotée, une musique texturée, nuancée par plusieurs couches sonores douces, relaxantes et qui mène à la quiétude. Faites comme le pianiste de Deschambault-Grondines, Martin Lizotte. Imaginez, à votre tour, Sfumato.

Ressourçant, n’est-ce pas? C’est notamment en regardant le fleuve à travers les carreaux de fenêtres des locaux de l’école de musique Denys-Arcand (ÉMDA), située au Couvent de Deschambault, que Martin Lizotte s’est inspiré pour créer ce troisième opus en carrière. Sfumato a la particularité d’être son premier album solo.

Ce lieu, qui lui a servi de résidence d’artiste pour les trois mois de son processus de recherche et création, lui a inspiré une certaine quiétude qui se reflète dans sa musique instrumentale. Le son onirique y est feutré et encerclé par de doux contours tracés à dix doigts.

« [Sfumato, un mot italien] désigne une technique picturale donnant au sujet des contours imprécis au moyen de glacis d’une texture lisse et transparente. Il consiste en une manière de peindre extrêmement moelleuse, qui laisse une certaine incertitude sur la terminaison du contour et sur les détails des formes », décrit l’artiste installé au cœur du village de Deschambault, avec sa conjointe et ses trois enfants, depuis sept ans. Sa famille est d’ailleurs enracinée dans sa création musicale. Le pianiste considère chacun de ses trois albums comme étant un hommage, voire un legs à sa progéniture.

Chaque morceau est un tableau

Son troisième album, sorti le 25 février, compte 12 pièces musicales. « Chaque morceau est un tableau en soi », explique Martin Lizotte, en entrevue. Une écoute active de sa musique est une méditation, un voyage qui stimule l’imaginaire afin de se laisser absorber par la peinture musicale, suggère-t-il.

Sa musique est autant réconfortante que celle d’Alexandra Stréliski et de Jean-Michel Blais, deux pianistes bien connus du grand public. De son côté, Martin Lizotte, 47 ans, a accompagné, en 20 ans de carrière, une bonne part des artistes du bottin de l’Union des artistes, dont Isabelle Boulay, Daniel Bélanger et Jean Leloup.

Celui qui, depuis janvier dernier, émeut les artistes invités et les téléspectateurs de l’émission En direct de l’univers avec ses douces notes s’est produit en concert le 27 mars, à 15 h, à l’ÉMDA.

Sfumato est le premier album de la maison de disques de musique instrumentale popop. L’achat de l’album sur la plateforme Bandcamp donne accès à une 13e pièce, un morceau inédit qui ne se trouve pas sur le disque ni sur les autres plateformes de musique numérique.

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