La végétalisation des rives se poursuit à Sainte-Anne-de-la-Pérade

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Par Denise Paquin
 La végétalisation des rives se poursuit à Sainte-Anne-de-la-Pérade
On peut voir les plantes qui ont été plantées le long de l’enrochement afin de renaturaliser en partie la rive sur un terrain privé. Photo – Comité ZIP Les Deux Rives

La moitié des rives du fleuve Saint-Laurent sont artificialisées dans la MRC des Chenaux. Dans un effort pour ramener la nature sur les berges à Sainte-Anne-de-la-Pérade, le Comité ZIP Les Deux Rives a réalisé un deuxième projet de végétalisation, l’été dernier.

À la suite du succès du projet de végétalisation des rives de l’île du Large au printemps 2019, le Comité ZIP Les Deux Rives a été sollicité pour reproduire la même initiative à plus grande échelle l’an dernier. Entre les mois de juin et d’août,  3763 arbustes de divers formats ont été plantés sur 62 propriétés riveraines du Saint-Laurent avec le concours des propriétaires.

La situation à Sainte-Anne-de-la-Pérade n’est pas unique : dans la MRC des Chenaux, 50% des rives du fleuve Saint-Laurent sont artificialisés avec des ouvrages de soutènement. Parmi celles-ci, plusieurs se trouvent en zone inondable, en particulier dans la municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade.

« Le projet a touché deux kilomètres de rives, ce qui représente 10% des rives artificialisées de la MRC des Chenaux », indique Sophie Lacoursière, coordonnatrice de projets au Comité ZIP Les Deux Rives.

L’absence de végétation sur les rives du fleuve a plusieurs impacts négatifs sur l’écosystème fluvial. Les ouvrages de stabilisation artificiels favorisent l’augmentation de la température de l’eau, offrent un milieu pauvre en biodiversité et sont les zones préférées des espèces invasives. En zone inondable, la végétation améliore la rétention des eaux et l’infiltration de celle-ci dans le sol, ce qui diminue les risques d’inondation. La plantation de végétaux offre aussi des lieux propices aux espèces fauniques présentes aux alentours. Enfin, la diversité végétale sera conservée et même améliorée par le choix varié des arbustes plantés.

« Ce projet aura un impact positif à long terme sur la biodiversité. Il permettra, d’une part, d’avoir un milieu sain pouvant accomplir ses fonctions écologiques, ensuite d’offrir une barrière contre les espèces exotiques envahissantes et à aider les citoyens à préserver leurs rives contre l’érosion et les inondations », souligne Mylène Vallée, directrice générale du Comité ZIP Les Deux Rives. L’organisme de concertation a pour mission de réhabiliter et de mettre en valeur le fleuve Saint-Laurent et son environnement au bénéfice des générations futures.

Sophie Lacoursière souligne que le projet a été financé principalement par le Fonds d’action Saint-Laurent (FASL), par l’intermédiaire de son Programme maritime pour la biodiversité, et Avantage Saint-Laurent, la nouvelle vision maritime du Gouvernement du Québec. Ensemble, ils ont alloué un montant de 42000$. La MRC des Chenaux a fourni 1000$ et le Comité ZIP, 5000$, sans compter les contributions en temps, notamment des résidents, souligne Mme Lacoursière.

 

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