Un projet de construction d’escalier panoramique est dans les cartons des autorités municipales de Cap-Santé. Un projet où la ville sera autorisée à emprunter un montant maximal de 500 000 $ sur une période de vingt ans.
« C’est même un projet de 800 000 $ à 900 000 $. C’est évidemment conditionnel à une aide financière et nous l’attendons d’ailleurs de près de 650 000 $ », précisait la directrice de la municipalité Nancy Sirois.
« Il va de soi que le projet ne se réalisera pas sans aide financière substantielle. »
« On pense même dans nos têtes à un projet de près d’un million de dollars. On en est aux projets préliminaires ; nous n’avons pas de plans et devis. On n’a pas d’appels d’offres, on travaille avec un concept qui a été élaboré, il y a deux ans. C’est surtout une occasion de déposer un programme d’aide financière qui permettait d’aller chercher le montant qui motive la démarche », disait Mme Sirois.
« Nous avons eu des suivis de dossiers qui nous permettent de croire que la réponse pourrait être positive pour une demande qui a été envoyée l’été dernier. »
C’est un escalier panoramique dans le secteur de la Côte du Quai.
« Ça nous permettrait de partir de la cour arrière du presbytère et l’on comprend que le panorama est identitaire pour ce secteur-là. C’est une structure à pallier dans un cap avec beaucoup de marches et il y a beaucoup d’études à faire que ce soit géotechnique principalement en plus du coût des matériaux. »
Si tout va de l’avant, le projet devrait être complété d’ici la fin de 2022.
La démarche pour le règlement d’emprunt faisait face à l’objet d’un scrutin référendaire qui était de 291 personnes. Si ce nombre n’était pas atteint, le tout se mettrait en marche. Aucun citoyen n’a fait part de son intention de contester.
Dans la section « Opinion du lecteur », du Courrier du 12 janvier, l’ancien maire de la municipalité de 1999 à 2005 et de 2009 à 2013, Jean-Yves Nobert s’insurge contre cette construction astronomique de cet escalier.
« La procédure d’opposition est compliquée et c’est sûr que ça va passer », disait M. Nobert alors que les opposants avaient jusqu’au 10 janvier pour signifier leurs intentions.
Le chiffre requis était de 291. Si ce nombre de demandes requis était dépassé, le règlement du conseil de ville aurait fait l’objet d’un scrutin référendaire. Ce qui n’est finalement pas le cas.
Selon lui, il faut se questionner sur la pertinence de cet escalier.
« Il y a déjà une rue qui descend au quai. Pourquoi y mettre un escalier en plus. Et pourquoi 500 000 $. À la municipalité de Deschambault-Grondines, ils ont construit un escalier pour accéder au fleuve qui a couté un peu moins de 100 000 $ », précisait ce dernier.
« Il aurait été plus pertinent de construire un tel escalier au bout de la rue Papillon. Les citoyens du secteur est de la ville n’ont aucun accès direct au fleuve », selon l’ex-magistrat.
« Ils l’ont passé jusqu’avant Noël ; les gens n’ont pas eu le temps de regarder ça et ils donnent la date limite le 10 janvier. Tout s’est fait en catimini. »
« Ils mettent tous leurs œufs dans la Place de l’Église pour aller au quai, mais ailleurs, ils ne font rien. Il suffirait de voir la rue Richard où il y a deux grandes plaques qui sont en manque d’une couche d’asphalte, mais rien n’a été fait. »