La pétition de 3200 noms destinée à appuyer la demande d’une école secondaire à Pont-Rouge a été déposée à l’Assemblée nationale la semaine dernière.
Le député Vincent Caron, qui avait reçu la pétition lors d’un rassemblement festif le 28 novembre à Pont-Rouge, a indiqué au Courrier qu’il a effectué le dépôt de la pétition à l’Assemblée nationale en deux temps: le volet numérique, de 512 signatures, le 3 décembre, et la partie papier, de 2688 signatures, lors de la période de questions le 9 décembre.
Le comité Mon école chez moi a récolté les 3200 signatures cet automne dans le but de faire pression sur le ministère de l’Éducation qui a en main la demande du Centre de services scolaires de Portneuf pour une école de 750 places, offrant le secondaire 1 à 5.
La demande déposée au ministère le 28 octobre pourrait accueillir 23 groupes réguliers et 3 groupes en adaptation scolaire, souligne Monique Delisle, du Centre de services scolaires de Portneuf. Elle comprendrait 24 classes régulières, 4 locaux de sciences, 5 locaux d’arts et trois plateaux sportifs, soit un gymnase double et une palestre, ainsi qu’une salle de spectacles pouvant accueillir 250 personnes.
Par comparaison, l’école Louis-Jobin, à Saint-Raymond, accueille près de 700 élèves et celle de Donnacona, plus d’un millier. Pont-Rouge n’a plus d’école secondaire depuis 2013.
Projet de 100 M$
Afin de présenter un projet d’école, le Centre de services scolaires de Portneuf a dû établir les prévisions de clientèles pour les années à venir.
Selon les chiffres qui ont été fournis au Courrier, il apparaît que le nombre d’élèves de niveau secondaire est en augmentation continue depuis 2016-2017 à Pont-Rouge. Il y en a eu 351 cette année-là, 459 cette année (2021-2022) et leur nombre culminera à 500 élèves en 2025-2026.
Le nombre d’enfants au primaire, lui, a atteint un sommet en 2019-2020 (769) et ira en diminuant, selon ces prévisions, jusqu’à 678 en 2025-2025. Cette diminution entraînera la réduction des effectifs au secondaire par la suite. Divers facteurs, dont l’arrivée de nouvelles familles, pourraient renverser la tendance.
Les chiffres montrant clairement des hausses, «on s’est dit, en effet, c’est le temps d’y penser», a commenté le député Vincent Caron.
Même s’il se dit d’un naturel optimiste, le député ne veut pas susciter de faux espoirs. Le dépôt d’une demande au ministère de l’Éducation n’entraîne pas automatiquement une réponse positive et peut prendre des années à être acceptée. Le coût du projet – plus de 100 M$ – jouera dans la balance au moment où plusieurs écoles au Québec nécessitent toujours des investissements. «Il y a beaucoup de rattrapage à faire, dans Portneuf aussi», reconnaît le député.
L’élément-clé est la nécessité du projet. Citoyens, élus et Centre de services scolaires devront donc «réussir à faire la démonstration que c’est une nécessité», affirme Vincent Caron.
