Olivier Desmeules portera en janvier les couleurs du club d’athlétisme de la Penn State, université d’État de Pennsylvanie.
L’athlète de Neuville, qui a terminé 3e au 800 m aux Essais canadiens en juin, a choisi de s’exiler pour joindre la NCAA, Division 1, et, ultimement, se tailler une place au niveau international en prévision des Jeux olympiques de Paris, en 2024.
« Ç’a été une décision très difficile après tant d’années à courir et à grandir entre les murs de l’Université Laval. Au final, j’ai bien confiance que Penn State me permettra d’atteindre le niveau international/olympique auquel Félix-Antoine Lapointe et Sylvain Cloutier (R&O) me permettaient déjà d’aspirer », a écrit le coureur en annonçant la nouvelle sur les réseaux sociaux.
« C’est vraiment surtout pour le sport. Ils appellent ça vivre l’expérience NCAA. C’est une bonne université aussi. Alors j’en profite du même coup», a expliqué Olivier Desmeules au Courrier.
L’athlète âgé de 21 ans a côtoyé plusieurs coureurs du circuit NCAA (circuit d’athlétisme universitaire) lors de son entraînement de cinq mois aux États-Unis l’hiver dernier. « Toutes mes courses c’était avec des athlètes NCAA, qui allaient l’être ou des pros. C’est vraiment plus fort que le circuit USports au Canada. Ça va faire une bonne différence de courir contre des adversaires plus forts », explique-t-il. C’est d’ailleurs lors d’une de ces courses, à Austin au Texas, qu’il a inscrit sa meilleure marque à vie, 1 :48.50.
« Je me suis renseigné et j’ai trouvé la bonne école pour moi », affirme Olivier Desmeules qui a effectué, le mois dernier, une première visite des installations et rencontré le club d’athlétisme. Il ira rejoindre à la Penn State l’entraîneur John Gondak qui le conseille depuis neuf mois, par courriel.
Il profitera aussi d’un climat un peu plus propice pour allonger la saison d’entraînement à l’extérieur. « C’est sûr que je vais pouvoir m’entraîner plus longtemps toute l’année. Mais ils ont des installations autant intérieures qu’extérieures », dit-il.
Courir sur le circuit américain rime également avec des opportunités plus rares au Québec. « C’est comme l’entrée pour les pros aux États-Unis. C’est plus facile de chercher des contrats professionnels après. Ça donne vraiment beaucoup de visibilité », explique-t-il.
L’étudiant en génie industriel modifiera sa trajectoire universitaire et bifurquera vers le génie électrique. Une année d’études lui sera créditée. « Ça n’affectera pas tant que ça mon parcours », prévoit-il.
Ses parents appuient complètement son choix. «Ça faisait longtemps que je leur en parlais. Ils étaient au courant de mes démarches », dit l’athlète qui laissera derrière le club d’athlétisme du Rouge et Or et son entraîneur Félix-Antoine Lapointe. « On va rester en contact et il va suivre mes performances. Le jour où je ne serai plus à l’université, c’est sûr que je vais revenir avec lui à Québec », assure-t-il.
Car son départ pour les États-Unis n’est pas définitif. « J’y vais avant tout pour l’expérience. Si je vois après six mois, un an, que ça me tente de revenir, rien ne m’empêchera de le faire », affirme-t-il.
Le coureur de demi-fond veut participer aux championnats du monde d’athlétisme en juillet 2022 à Eugene, en Oregon. Pour y parvenir, il doit faire le standard olympique 2021, soit 1:45.20.
D’ici là, il prévoit courir le 600m à la Boston University le 4 décembre; en 2019, il y avait établi un nouveau record québécois. « J’ai eu une légère blessure alors ce sera sûrement pour un test de forme avant de rejoindre Penn State», a-t-il indiqué. En février, il espère faire un championnat du « Big 10 », qui regroupe des universités de l’est, dont son nouvel alma mater, et, par la suite, des championnats nationaux et collégiaux.
