La pandémie a éprouvé les proches aidants

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Par Denise Paquin
La pandémie a éprouvé les proches aidants
Gilberte Gallant, responsable de la Fondation Laure-Gaudreault, secteur Portneuf, a remis un chèque de 400$ à Réjean Brière, président de l’APACN, région de Portneuf, en présence de Nicole Vézina, intervenante sociale de l’APACN région de Portneuf (à gauche). Photo – Denise Paquin

«Voir du monde!» C’est ce que répond un homme à qui l’on demande pourquoi il participe à la Journée des proches aidants cette année. Reconnecter avec un réseau social est le principal besoin qu’a comblé la journée du 11 novembre à Cap-Santé.

Si la pandémie a affecté tout le monde, les proches aidants sont parmi ceux qui ont été les plus éprouvés, estime Nicole Vézina intervenante sociale de l’Association des proches aidants de la Capitale-Nationale (APACN), région de Portneuf.

«Ils ont trouvé ça difficile. Plusieurs ont perdu un proche. Ils ont vécu ça de façon isolée. Il n’y avait pas de ressource de répit disponible, car souvent les personnes [qui prennent le relais] sont aussi vieillissantes. Beaucoup font de l’anxiété», a-t-elle expliqué en entrevue.

Et, même vaccinés, plusieurs proches aidants n’ont pas encore retrouvé leur réseau social. Comme ils sont en première ligne pour soutenir un conjoint, un parent, ils craignent plus que tout la maladie, pour ne pas la transmettre et ne pas faillir à la tâche. C’est ce qui explique que 40 personnes se sont inscrites à la journée alors que 50 places étaient disponibles, selon Réjean Brière, président de l’APCN, région de Portneuf. L’organisme compte 250 membres dans la région, mais leur nombre réel est plus élevé : l’APACP mentionne dans son site Internet qu’ils seraient plus de 100 000 dans la Capitale-Nationale.

La journée qui marque la Semaine des proches aidants, annulée l’an dernier en raison de la pandémie, était très attendue, car elle constitue un ressourcement physique et psychologique pour les membres.

Il a été question, par exemple, de ressources disponibles sur le territoire, notamment de ressources alimentaires. «Avoir un petit répit alimentaire peut faire du bien», affirme Nicole Vézina. Des services que peut donner une super infirmière. Les participants ont même fait une séance de yoga, des exercices à refaire chez eux pour se détendre et renforcer leurs muscles.

L’Association des proches aidants mène plusieurs projets dans Portneuf de concert avec d’autres organismes, comme la Table de concertation des ainés. Les proches aidants auront bientôt un portrait des ressources vers lesquelles se tourner. Des groupes de soutien sont en voie d’être créés dans le secteur ouest et à Pont-Rouge. Un sondage mené avec la Table de sécurité alimentaire a démontré que le répit alimentaire est un besoin criant. «Il y aurait des possibilités de cuisine collective», indique Nicole Vézina.

L’an dernier, des proches aidants ont participé à une journée de répit au Monastère des Augustines à Québec. L’expérience a tellement été appréciée qu’elle sera reprise l’an prochain. Un don de 400$ de la Fondation Laure-Gaudreault, annoncé lors de la journée, contribuera au financement de cette activité.

 

 

 

 

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