Place au #covidart à Saint-Raymond

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Place au #covidart à Saint-Raymond
De gauche à droite : Mathieu Fecteau et Marie-Fauve Bélanger, Jenny Paquet, Agnès Riverin, Denis Baribault et Véronique Bertrand. Photo – Denise Paquin

La pandémie est devenue sujet de création pour six artistes. Leur travail en #covidart s’expose dans la rue Saint-Joseph, à Saint-Raymond, sous le thème «Empreintes».  

S’inspirant de l’impact de la pandémie sur leur vie et sur celle de leurs concitoyens, ces artistes offrent un regard original sur cet événement planétaire aux graves conséquences.

En quoi leur vie a-t-elle changé ? Qu’est-ce qui est demeuré important ? La nature, le souvenir, l’intimité, le jeu ? Enchâssées en vitrine, les œuvres de Jenny Paquet, Agnès Riverain, Marie-Fauve Bélanger, Mathieu Fecteau, Denis Baribault et Véronique Bertrand proposent, au-delà de la réflexion, une expérience ludique et réconfortante.

L’art inspiré de la pandémie porte même un nom : #covidart. Il peut servir à alimenter un dialogue social sur les enjeux de la pandémie et même aider à la compréhension de l’information scientifique, selon le scientifique en chef du Québec. C’est pourquoi il a lancé un appel de projet artistique en juin. Neuf des 54 projets soumis ont été retenus, dont celui de Saint-Raymond qui a obtenu une aide de 20 000$.

Dire qu’Étienne St-Pierre est heureux est un euphémisme. Le coordonnateur à la culture et au patrimoine à la Ville se réjouit pour les artistes, pour le public, qui peut avoir accès à la culture tout en faisant une marche, et pour l’effet dynamisant de l’exposition sur le centre-ville.

M. St-Pierre souligne que l’exposition exigeait un travail scientifique. Raphaël Benoit, qui a étudié en anthropologie, a interviewé des gens pour documenter l’impact de la pandémie sur leur vie. «C’est de là que viennent les thèmes que les artistes allaient travailler», explique Étienne St-Pierre. Danielle Malo, chercheuse en génétique à l’Université McGill, a fourni les données sur le coronavirus, indique le coordonnateur souligne que le projet a pu être réalisé grâce à plusieurs partenaires, dont les commerçants qui ont prêté leurs vitrines.

L’artiste et poète Agnès Riverin a beaucoup apprécié l’initiative. «Ça fait beaucoup de bien», avoue-t-elle. «Il n’y a pas d’appel de dossiers. J’ai deux expos prévues en 2021, mais je ne sais pas si elles auront lieu. C’est un très beau projet. Ça a été très stimulant. Ça m’a donné un but, une motivation», explique l’artiste qui espère que l’exposition suscitera le dialogue durant cette période d’isolement.

Jenny Paquet ne voit pas que de mauvais côtés à la pandémie. Le calme, la solitude a modifié notre «perception du présent», à son avis. «Les gens se sont tournés vers la nature, la forêt, le jardinage. Nous renouons avec qui nous sommes, nous revenons à l’essentiel», raconte la céramiste qui s’est inspirée de ce retour aux sources.

Afin de faire connaître l’exposition et ses artistes, Culture Saint-Raymond commencera le 12 novembre la diffusion de capsules dans le site Internet et la page Facebook de la ville de Saint-Raymond ainsi qu’à CJSR.

L’exposition se poursuit jusqu’au 24 octobre 2021.

«Regard sur l’intime», un projet de Denis Bariault et Véronique Bertrand, invite à regarder à travers les fenêtres de Maison Plamondon chaque soir de 17h à 21h. Photo – Denis Baribault
Mathieu Fecteau propose encore une œuvre interactive de son cru, cette fois dans le gazebo du CHSLD. Photo – Denise Paquin
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