On n’est jamais si bien servi que par soi-même, dit le proverbe. Insatisfaite des résultats de deux appels d’offres pour la collecte des ordures, du recyclage et des matières organiques, la Régie de gestion des matières résiduelles de Portneuf a décidé d’acheter ses propres camions pour effectuer le travail en 2022.
La Régie a conclu un contrat d’un an de 3 113 186$ avec la compagnie Sani-Terre, de Québec, après deux appels d’offres. La soumission retenue est de 1M$ inférieure à celle de Matrec, dont le contrat se termine le 31 décembre, mais le nouveau fournisseur n’effectuera pas toutes les collectes.
À la lumière du premier appel d’offres l’hiver dernier où les soumissions étaient trop élevées, la Régie a décidé d’acheter ses camions pour effectuer elle-même les collectes, explique le directeur général Jean-Luc Mercure. «Ça devrait coûter un peu moins cher, mais le service sera meilleur», dit-il.
La Régie a acheté quatre camions à 330 000$ pièce pour faire la collecte des matières organiques et un autre de 390 000$ pour ramasser les encombrants et les feuilles. Elle commandera 10 camions supplémentaires en janvier pour une livraison juste à temps pour la fin du contrat avec Sani-Terre. Selon M. Mercure, il ne lui manquera que les camions à chargement frontal pour les gros conteneurs à déchets.
La Régie était liée par un contrat de cinq ans à Gaudreau Environnement (maintenant Matrec). Elle a demandé des prix pour une durée de cinq et de sept ans. Seule Matrec a soumissionné. La compagnie demandait près de 27,3 M$ pour cinq ans et plus de 36,6M$ pour sept ans. Selon M. Mercure, il s’agissait d’une hausse 25% sur le dernier contrat. Jugeant les coûts trop élevés, la Régie a repris le processus au printemps. Cette fois, elle a demandé des soumissions pour des contrats d’un, deux et trois ans. Matrec et Sani-Terre ont répondu. Les prix variaient de 3,1 M$ pour un an à 11,2 M$ pour trois ans.
Le nouveau contrat comporte aussi une hausse de 25% par rapport aux coûts actuels. M. Mercure indique que la Régie paie 2,5 M$ pour la collecte sélective et le ramassage des déchets cette année.
Pointée du doigt
Sani-Terre, dont le siège social est situé à Beauport, a été pointée du doigt pour les ratés de la collecte des ordures à Québec, rapporte le Journal de Québec. Sani-Terre a été écartée des appels d’offres de la Ville de Québec même si ses services sont parfois moins chers. L’entreprise conteste en Cour supérieure.