Deux fois plus d’incendies de forêt

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Par Denise Paquin
Deux fois plus d’incendies de forêt
Un avion-citerne décharge son eau au-dessus du feu de forêt dans la Zec de la Rivière Blanche. Photo – Un gars dans l’bois, Simon Lapierre

Un printemps exceptionnellement sec a occasionné deux fois plus d’incendies de forêt qu’à l’habitude dans Portneuf.

Le bilan de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) fait état deux incendies en mai qui s’ajoutent aux trois déjà enregistrés en avril.

«C’est un total de la saison pour votre secteur de 18,5 hectares (ha) de forêt affectés par le feu», ajoute la porte-parole de l’organisme Josée Poitras. La moyenne est de 2 feux pour un total de 1 hectare de forêt ravagé.

À l’exception du feu dans la Zec de la Rivière Blanche, dont la cause n’est pas encore déterminée, indique Mme Poitras, trois feux ont été causés par le brûlage de rebuts et un par une cigarette.

À lui seul, le feu dans la Zec de la Rivière Blanche à Rivière-à-Pierre a ravagé 17,8 ha de forêt. Malgré l’intervention d’un avion-citerne, il a fallu huit jours à la quinzaine de pompiers forestiers pour en arriver à bout. «Ce feu nous a été rapporté le 23 mai et nous l’avons déclaré complètement éteint le 31 mai», précise Josée Poitras. Ce qui prouve le danger que représente un incendie qui se déclare en plein bois.

Par ailleurs, ce ne sont pas tous les villégiateurs qui ont été évacués, mais environ une cinquantaine, a rapporté la directrice de la Zec Blanche, Marie-Ève Juneau dans Facebook.

Plus de feux, moins gros

Au Québec, la SOPFEU a enregistré 273 incendies qui ont brûlé une superficie totale de 510 hectares.

Si le nombre de feux a doublé, la superficie détruite est bien moindre que la moyenne des 10 dernières années (22 826 ha). La raison est la quasi-absence de feux causés par la foudre.

L’organisme explique le plus grand nombre d’incendies par la température qui a retardé la feuillaison et asséché les sous-bois, favorisant l’éclatement de feux de broussailles et de forêt. Près de la moitié des incendies survenus en mai ont été causés par la perte de contrôle d’un brûlage de matières résiduelles ou d’un feu de camp.

Leur nombre aurait peut-être été encore plus grand, n’eut été de l’interdiction de faire des feux à ciel ouvert qui a été appliquée dès la fin avril et qui est maintenue dans le centre du Québec.

Prudence  

La SOPFEU rappelle que le mois de juin marque le retour de certaines activités estivales comme la pêche, la randonnée et le camping. La prudence est de mise lorsque le feu est utilisé pendant ces activités en forêt.

Elle recommande d’utiliser un foyer muni d’un pare-étincelles ou de faire son feu de camp dans un endroit bien dégagé, sur un sol de terre battue, de sable ou de gravier ne contenant aucune matière combustible. Le feu de camp ne devrait pas excéder une dimension d’un mètre par un mètre. Il faut le surveiller en tout temps et garder de l’eau à proximité pour l’éteindre. Avant de quitter les lieux, il faut s’assurer d’éteindre le feu complètement. Si le danger d’incendie varie d’élevé à extrême ou s’il y a du vent, il vaut mieux s’abstenir de faire un feu afin d’éviter qu’il se propage à la forêt environnante.

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