Branle-bas de combat pour le retour en classe

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Par Alain Turgeon
Branle-bas de combat pour le retour en classe
La clientèle scolaire est en augmentation et 6633 élèves prendront le chemin de l’école le 31 août. Photo - stock-image

La grande majorité des enfants retourneront à l’école le 11 mai et les mesures de sécurité, dont celle de n’avoir que 15 élèves par classe, entraîneront de grands défis logistiques pour la Commission scolaire de Portneuf.

La CS a sondé les parents et au moins les trois quarts d’entre eux ont répondu que leurs enfants retourneraient en classe lundi prochain, a indiqué la directrice générale de la CS de Portneuf, Marie-Claude Tardif, la semaine dernière.

Mme Tardif n’est pas surprise de la réponse des parents. Portneuf est une zone peu touchée par la COVID-19. «Après plusieurs semaines de confinement, les enfants en ont besoin.  C’est une question d’équilibre. Les parents aussi en ont besoin et ils font confiance à leur école», a-t-elle expliqué.

Réussir le déconfinement

«On souhaite réussir le déconfinement», a déclaré Mme Tardif. La commission scolaire respectera les normes du ministère de l’Éducation et de la santé publique. «C’est tout un branle-bas de combat.»

Les écoles doivent réaménager les classes et les groupes. Elles ne refuseront aucun élève. Il faudra probablement transférer quelques classes du primaire (6e année) dans les écoles secondaires. «C’est sûr que nos classes vont déborder et on va devoir créer d’autres espaces pour les élèves. On va utiliser tout ce qu’on est capable d’utiliser à l’intérieur de nos écoles pour respecter le maximum de 15 élèves par classe, mais s’il y a débordement, on va utiliser les locaux des écoles secondaires», a fait savoir la directrice générale.

Les élèves seront assignés à un local. La classe, le service de garde et le dîner sauront lieu dans la même classe. Les récréations seront décalées et la cour d’école divisée.

Des masques et des gants et des équipements de protection seront disponibles pour les enseignants et un enfant qui présente des symptômes sera retiré du groupe. Le personnel à risque continuera à faire du télétravail. On leur confiera la tâche d’accompagner les enfants qui sont restés à la maison.

La directrice générale est optimiste. «Ça va être une école différente jusqu’à la fin de l’année, mais ça va être quand même une belle école», soutient-elle.

Les élèves du secondaire ne retournent pas à l’école, mais leur année scolaire n’est pas terminée pour autant.  Selon Mme Tardif, «on va pousser plus loin la machine pour leur enseigner les matières de base. Ils récupéreront leurs effets personnels et remettront leurs livres scolaires cette semaine.

Mme Tardif est fière du personnel qui a fait preuve de volontariat et d’ouverture. «Il y a plein de monde qui met la main à la pâte et qui veut que ça fonctionne», a-t-elle conclu.

«C’est un gros défi mais nous mettons les bouchées doubles pour le relever sans compromis sur la sécurité, dit la présidente du syndicat de l’enseignement de Portneuf, Isabelle Paulin. Les équipes-école travaillent à tout mettre en place et nous y participons le plus possible». Il sera important, selon elle, que les parents et les enseignants travaillent ensemble pour que les enfants comprennent bien les règles de distanciation, de lavage des mains et d’étiquette respiratoire (tousser dans le coude).

Des chauffeurs d’autobus rassurés

Les classes ne pourront contenir plus de 15 élèves, mais les autobus scolaires ne pourront laisser monter plus de 12 enfants.

Comme il n’y a que 12 places dans un autobus qui en compte habituellement 48, les parents pourraient devoir reconduire leur enfant à l’école. Sinon, la copropriétaire des compagnies d’autobus Pont-Rouge, Neuville et Saint-Basile, Julie Lebeuf ne sait pas si ses 30 autobus devront faire plusieurs voyages pour transporter les enfants.

Ses conducteurs, dont quinze ont plus de 60 ans et quatre plus de 70 ans, ne sont pas trop inquiets avec les mesures qu’a prises la compagnie d’autobus pour assurer leur sécurité pour le retour à l’école. «Les mesures proposées ont rassuré énormément les chauffeurs et la plupart sont sécurisés» dit Mme Lebeuf.

La compagnie fournit des masques jetables ou lavables, des visières, des lunettes, des gants et du gel désinfectant pour les mains à ses employés. Tous les véhicules ont été désinfectés et le seront après chaque circuit, précise Mme Lebeuf. Afin de s’assurer que les 12 enfants qui montent à bord de l’autobus respectent la distanciation, les propriétaires ont marqué d’un X rouge sur les sièges les places où ils ne peuvent s’asseoir.

Mme Lebeuf dit que ces chauffeurs ont hâte de recommencer. Ils étaient déçus de n’avoir pu dire au revoir à leurs passagers avec la fin abrupte des classes le 13 mars.

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