Le vapotage est en hausse chez les adolescents dans la région de la Capitale-Nationale et les jeunes de Portneuf vapotent plus que ceux de Québec.
L’usage de la cigarette électronique chez les jeunes atteint des niveaux préoccupants selon les docteurs Slim Haddad, Richard Bélanger et François Desbiens qui ont mené une étude sur l’usage de la cigarette électronique.
Les résultats portent sur les données recueillies pendant trois ans auprès de plus de 20 000 élèves de 32 écoles publiques et privées participant au projet COMPASS-Québec. Dans Portneuf, un peu plus de 1700 élèves des trois écoles secondaires ont participé à l’étude, selon Annie Ouellet, du CIUSSS. Seule l’école secondaire de Donnacona a participé aux trois ans de l’étude.
Leur rapport indique que 55% des élèves de Portneuf et de Charlevoix ont essayé au moins une fois la cigarette électronique contre 41% pour les jeunes de Québec. Un jeune sur trois dans Portneuf a déclaré avoir utilisé la cigarette électronique dans le mois précédant le sondage.
Selon l’étude, 17% des élèves portneuvois vapotent occasionnellement, 10% régulièrement et 7% chaque jour. «On remarque une augmentation du vapotage, affirme la conseillère en adaptation scolaire à la CS de Portneuf, Sylvie Dolbec. On le voit aussi sur le terrain». La proportion d’usagers est plus élevée chez les jeunes du 2e cycle. L’usage est moins répandu chez les filles.
Selon l’étude, l’usage de la cigarette électronique est en hausse d’une année à l’autre et il y a 20 fois plus de fumeurs chez les jeunes qui vapotent qu’il n’y en a chez ceux qui ne vapotent pas.
Sans risque?
Un élève sur trois estime que vapoter régulièrement ne comporte pas ou peu de risques pour la santé. Pourtant, 84% croient que fumer un paquet de cigarettes par jour est dangereux pour la santé et 68% estiment que l’usage du cannabis comporte aussi un grand risque. «La cigarette électronique est nocive pour la santé et comporte un danger réel et important pour la population, particulièrement pour les jeunes», écrit le docteur Desbiens, directeur de santé publique de la Capitale-Nationale.
Selon Mme Dolbec, les élèves de Portneuf commencent à percevoir les risques avec les cas qui ont été rapportés et la sensibilisation. «On voit une augmentation de 6% des élèves qui perçoivent un plus grand risque», dit-elle. Deux écoles ont reçu la visite de conférenciers de l’Institut de cardiologie et de pneumologie de Québec. Plusieurs écoles ont aussi revu leurs règles et les mesures disciplinaires et ont mis en place des activités de prévention, souligne Mme Dolbec.