Opération nettoyage à Deschambault: le plastique, un fléau à éliminer

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Par Denise Paquin
Opération nettoyage à Deschambault: le plastique, un fléau à éliminer

Le plastique est un «fléau» pour les océans comme pour le fleuve Saint-Laurent. Et du plastique, il y en avait à ramasser lors de la corvée de nettoyage à Deschambault-Grondines le 12 juin. Une soixantaine de personnes ont posé un geste concret pour le fleuve en nettoyant un bout de sa rive dans le secteur du cap Lauzon. L’activité de nettoyage et de sensibilisation à la préservation du fleuve et de sa biodiversité était organisée par Stratégies Saint-Laurent, la Fondation Alcoa et la MRC de Portneuf. De plus, des gens de l’Université Laval et de la Fédération québécoise pour la protection du patrimoine naturel (FQPPN) leur ont montré à reconnaître des plantes à protéger et des plantes envahissantes à éradiquer, comme la Renouée du Japon. Malgré le vent qui s’est déchaîné, tous les participants se sont réunis autour d’un pizza et d’une bière en fin de journée.

Jean-Éric Turcotte a invité les Portneuvois à contribuer à l’éradication du plastique dans les cours d’eau. Photo – Denise Paquin
Le plastique, un fléau Jean-Éric Turcotte, directeur de Stratégies Saint-Laurent a félicité les participants pour leur engagement. «L’environnement c’est un changement de culture. Chaque geste compte», a déclaré le porte-parole de l’organisme qui regroupe les 12 comités Zip du Québec. Ces comités favorisent chacun dans leur secteur la participation des collectivités riveraines à la protection, la réhabilitation et la mise en valeur du Saint-Laurent. «Le plastique, c’est vraiment un fléau qu’il faut éliminer», a déclaré M. Turcotte. Il  plaidait pour l’éradication du plastique trois jours à peine après la signature par cinq des sept États membres du G7 d’un accord pour une charte du plastique. Ces pays, sauf le Japon et les États-Unis, se sont engagés à recycler et à réutiliser au moins 50% des emballages en plastique d’ici 2030, et à récupérer tous les types de plastique d’ici 2040. Le plastique prend des centaines d’années à disparaître. Des masses de plastiques ont formé des super continents dans l’océan Pacifique. Entre-temps, il se désintègre en microparticules qui contaminent la faune et s’insinuent dans la chaîne alimentaire et l’eau potable, a expliqué le directeur de Stratégies St-Laurent.

«Si chacun s’engage à éliminer un bout de plastique non réutilisable, on aura un gain pour l’environnement, pour le Saint-Laurent», a-t-il illustré, invitant les gens à signer la déclaration des jeunes sur https://aquahacking.com/2030.

Pour y arriver, il faut réduire la consommation à la source, a indiqué Jean-Éric Turcotte. Des villes et des pays ont déjà pris des engagements pour interdire les objets de plastique à usage unique (pailles, sacs et autres).    

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