La maison Mirépi a encore pu compter sur la participation du public pour sa campagne de financement. Près de 110 Portneuvois, surtout des Portneuvoises, ont pris part à son cinquième zumbathon le 24 février à Saint-Raymond. Au programme, ils ont eu droit à un trois heures presque sans interruption de danse et de musique festive, dont les profits serviront à financer la construction d’une résidence de deuxième étape. La directrice générale de Mirépi, Martine Labrie, a réitéré que la création d’une telle résidence est importante dans la poursuite de la mission de l’organisme. «On a des femmes qui peuvent rester ici des mois dans nos chambres en attendant de poursuivre leurs démarches avec leurs enfants. On veut leur offrir une option plus confortable d’habitation pour les séjours de plus longue durée», a-t-elle expliqué. Mirépi, qui accueille des femmes victimes de violence conjugale depuis 1991, permet aux femmes et à leurs enfants de bénéficier d’un milieu de vie sûr et confidentiel en attendant la résolution de leur situation. Selon Martine Labrie, le taux d’occupation actuel est de 130%. Le projet de six logements est estimé à 1,9 M$. Mirépi a demandé une subvention de 1 767 000$ qui couvrirait 93% des frais. Mme Labrie est optimiste sur les chances de l’obtenir. Les frais de fonctionnement sont évalués à 65 000$ par année. «La SHQ avait mis un frein à toutes les démarches de demandes de subvention, mais on m’a confirmé que notre demande faisait maintenant son chemin», a-t-elle indiqué. «On doit bâtir selon les normes de la Société d’habitation du Québec (SHQ), ce qui nous coûte plus cher que si on bâtissait un bloc comme les autres, mais on peut obtenir une subvention importante pour nous aider en contrepartie», a-t-elle précisé. Depuis l’organisation de son premier zumbathon, la maison Mirépi a recueilli 170 000$ pour le projet de résidence deuxième étape. Cette année, elle a amassé 51 300$, dont 6000$ dans la seule journée de samedi. La maison de deuxième étape sera construite dans un milieu gardé secret «pour protéger les employés, les femmes et les enfants qui y demeurent», a tenu à rappeler la directrice.