Le député Joël Godin parraine une pétition contre la légalisation du pot

Le député fédéral Joël Godin s’oppose à la légalisation de la marijuana et demande au gouvernement libéral de retirer son projet de loi qui est, selon lui, «irresponsable, improvisé et inapplicable». Le député parraine la pétition d’une citoyenne de Laval qui demande au gouvernement libéral de retirer son projet de loi C-45. Chantal Tremblay, habitant dans une circonscription libérale, a approché le conservateur Joël Godin après qu’il soit intervenu à la Chambre des communes à ce sujet en juin. Joël Godin est père d’adolescents et il est inconfortable avec la légalisation du cannabis. Selon lui, le gouvernement envoie le message aux jeunes que la consommation du pot est banale. «Je vais me battre bec et ongles pour protéger les jeunes», a-t-il déclaré. M. Godin juge que le projet de loi ne protègera pas la jeunesse et n’éliminera pas le crime organisé comme l’affirme le gouvernement de Justin Trudeau. Il est convaincu que la légalisation n’est pas la solution. «Il faut être naïf», dit-il. Le député estime que les moyens pour protéger la jeunesse sont inadéquats. La marijuana est l’entrée de gamme dans la drogue. Il y aura escalade. Le crime organisé convaincra ses clients de prendre des drogues plus fortes, croit-il. Mme Tremblay soutient elle aussi que les gouvernements de plusieurs pays ayant légalisé le cannabis remarquent que la criminalité n’a pas diminué et que la banalisation de la drogue s’est plutôt installée. Le gouvernement fédéral compte légaliser la marijuana à usage récréatif le 1^er juillet prochain. Il faut, selon lui, fixer l’âge de la consommation à 25 ans. Il s’appuie sur l’avis de l’Association médicale canadienne qui maintient que l’usage de la marijuana, même occasionnel, peut avoir de graves effets psychologiques négatifs sur le développement du cerveau jusqu’à cet âge. «Les risques sont énormes. C’est comme si on laissait les jeunes de jouer à la roulette russe» ajoute le député. M. Godin souligne qu’il n’est cependant pas en désaccord avec la décriminalisation. Il est conscient qu’il y a des problèmes de consommation dans la société et que les jeunes font des erreurs et qu’ils ont droit au pardon. Selon M. Godin, 80% des citoyens qu’il rencontre dans Portneuf-Jacques-Cartier lui parlent de ce dossier. «La population est inquiète et a des craintes concernant la santé des jeunes et la sécurité publique», affirme-t-il. En parrainant cette pétition, il désire permettre au plus grand nombre de gens de faire entendre leur voix. Il invite les citoyens à signer la pétition E-1270, qui est en ligne jusqu’au 17 janvier.