Megan Moreault: destination Corée

Photo de Mathieu Hardy
Par Mathieu Hardy
Megan Moreault: destination Corée

Un jour, Megan Moreault, de Donnacona, regardait des vidéos sur Youtube. «J’ai vu une ado qui était en échange étudiant au Japon.» L’instant d’après, elle s’est promis qu’elle allait vivre une expérience similaire. Destination: Corée. Il aura fallu deux ans pour que le projet d’échange auquel elle a tant rêvé se concrétise. Comme elle a atteint l’âge de la majorité, c’était maintenant ou jamais. Après une première session d’études collégiales au Cégep de Sainte-Foy dans le programme Arts, lettres et communication, option langues, Megan s’est envolée le 26 février pour la Corée, où elle participe à un programme international d’échange étudiant pour les adolescents de 15 à 18 ans parrainé par ASSE Canada. «Au départ, mon idée c’était d’aller au Japon, mais il n’y avait plus de place parce que c’est un pays qui est beaucoup demandé», m’a raconté Megan lors d’un appel via Facebook à la fin mai.

Megan a vécu plusieurs expériences culturelles marquantes pendant son voyage en Corée dont celle de revêtir le hanbok, la robe traditionnelle coréenne.
Parmi ses trois choix de destinations, il y avait aussi la Corée, là où elle séjourne dans la ville de Daegu, l’une des plus grandes villes du pays, jusqu’au 29 juillet. La barrière de la langue s’est rapidement imposée dès son arrivée puisqu’elle ne connaissait rien du coréen. Bilingue, elle parle l’anglais lorsqu’elle converse avec les membres de sa famille d’accueil. «Ce n’était pas facile au début! J’en ai appris pas mal sur le tas», a souligné Megan. Comme elle est habituée de déménager souvent, elle dit s’être rapidement adaptée à son quotidien marqué par des expériences culturelles toutes plus enrichissantes les unes que les autres. En compagnie de l’étudiante américaine avec qui elle a été jumelée, elle multiplie les sorties pour s’imprégner de la langue et de la culture de son pays d’adoption.
L’école secondaire de Seseong-Gu, qui se trouve dans un quartier de la ville de Daegu.
Elles fréquentent toutes deux l’école secondaire de Seseong-Gu qui se trouve dans leur quartier de la ville de Daegu. «En ce moment, à l’école, c’est plus de l’apprentissage personnel que je fais. Je ne comprends rien dans les cours, alors je préfère être dans mes livres pour apprendre la langue plutôt que de ne rien comprendre et d’attendre que le cours finisse», m’a expliqué Megan. À travers cette démarche autodidacte, elle a entre autres appris l’alphabet, la conjugaison, la syntaxe et la structure des phrases. Hormis l’apprentissage d’une nouvelle langue, cette aventure estudiantine en Corée lui a procuré un lot de dépaysements, notamment en alimentation. «En arrivant ici, je me suis rendu compte que j’étais plus ouverte d’esprit que je pensais. J’ai vraiment tout essayé la nourriture même des bébés pieuvres! C’est super bon!» Parmi ses premiers constats : l’abondance des épices dans les plats. «J’aime beaucoup la nourriture épicée, alors ça a été facile de m’adapter», raconte Megan, qui a rapidement trouvé des avantages à modifier son alimentation. «C’est super santé! On peut manger autant qu’on veut sans se sentir coupable», m’a-t-elle dit en me parlant des repas surtout composés de riz et de légumes, mais aussi d’un peu de poisson et de viande.
Megan a partagé son expérience en Corée dans un article qui s’est retrouvé à la une d’une infolettre de l’ASSE Canada.
Megan quittera la Corée dans moins d’un mois avec une valise remplie de souvenirs impérissables et avec le sentiment de mieux se connaître en tant que jeune adulte. «Partir seule comme ça pour vivre dans un autre pays, ça permet d’apprendre à se découvrir soi-même et de prendre conscience de ses qualités, de ses faiblesses, de ses forces, de ses défauts aussi», réfléchit-elle. «C’est une expérience inoubliable pour moi. Ça a tellement pris d’ampleur dans ma vie». «Quand j’ai commencé, je me suis dit que cinq mois, ce n’était peut-être pas assez pour apprendre la langue», a poursuivi Megan. C’est pourquoi elle se promet de retourner en Corée pour poursuivre des études universitaires en langues modernes d’ici quelques années avec l’ambition de devenir professeure universitaire.

Partager cet article