Au moins une personne âgée sur 15 est victime de maltraitance au Québec et 70% d’entre elles connaissent celui ou celle qui les exploite, révèlent les statistiques. Une douzaine d’organismes de Portneuf se sont regroupés pour combattre la maltraitance chez les aînés. Les membres de la Table des organismes pour contrer la maltraitance envers les aînés de Portneuf misent sur l’information et la sensibilisation. Leur plan d’action pour la prochaine année s’articule autour de trois grands objectifs ; sensibiliser la population, former des gens pour repérer les situations de maltraitance et favoriser la concertation entre les organismes engagés depuis plusieurs années dans la lutte à la maltraitance. De nombreuses activités de sensibilisation seront réalisées, dont la distribution du ruban mauve symbole officiel de la Journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes aînées le 15 juin. Chaque organisme a ses projets pour contrer la maltraitance. Il y aura aussi des conférences et la production d’affiches. Selon les statistiques, de 4 % à 7 % des personnes âgées vivant à domicile seraient victimes de maltraitance. «Ce n’est que la pointe de l’iceberg» dit François Blouin du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Certains l’estimeraient plutôt entre 10% et 20%. Il est difficile pour les aînés qui en sont victimes de dénoncer la situation par peur de représailles ou d’abandon. Certaines ignorent même qu’elles en sont victimes, selon M. Blouin. La maltraitance va de la violence à la négligence. La forme de maltraitance le plus souvent rapportée au Québec est l’exploitation financière. Elle est aussi la plus facile à repérer. Il y a aussi la maltraitance physique et psychologique. La Caisse Desjardins du Centre de Portneuf organise la conférence «Maître de sa vie et de ses biens» pour doter les aînés et leurs proches d’outils pour les sensibiliser aux différents abus le 15 juin. Il faut confirmer sa présence à l’adresse caissecentredeportneuf.com/conference ou par téléphone au 418-285-2434 poste 7147210 au plus tard le 9 juin. Peu importe le type de maltraitance, elle est inacceptable et il est important de la dénoncer et d’agir, disent les responsables d’organismes. L’avocate Anne Picher a trop souvent été témoin de cas de maltraitance et elle a joint le comité à titre personnel. «J’en ai trop vu. Je ne pouvais pas faire autrement que de m’impliquer. Si je peux aider à dénoncer des situations…», a-t-elle dit. Une ligne téléphonique provinciale est en place pour venir en aide aux aînés qui subissent des abus et de la maltraitance : 1 888 489-ABUS (2287). https://youtu.be/5xK7T2XrQSI