Le Projet Sedna dans Charlevoix le 27 août

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Par Denise Paquin
Le Projet Sedna dans Charlevoix le 27 août

La déesse inuit Sedna poursuit son périple afin de promouvoir la vie marine et sensibiliser, sur le mode artistique, le public aux dangers que fait peser l’exploitation pétrolière sur l’environnement.

«En Saskatchewan, ça vient d’arriver. Ça n’arrête pas avec l’oléoduc Énergie Est, le projet 106, le projet de port industriel à Cacouna. Il faut faire quelque chose. Il faut qu’on se grouille. C’est pour ça qu’on fait ça», affirme l’artiste textile Mimi Traillette.

C’est pourquoi les artistes de Neuville sont enchantées d’avoir été choisies pour animer une activité de la journée de médiation culturelle du Domaine Forget, haut lieu de la culture charlevoisienne.

«Dans Charlevoix comme dans le Bas-Saint-Laurent, on a un joyau, le fleuve. Les gens vont là pour voir le fleuve. S’il y a un accident avec le pipeline, c’est tout l’écosystème qui va être affecté», explique la peintre Claudie Tremblay, elle-même originaire de Charlevoix.

Elle rappelle que le Projet Sedna mise sur une approche positive et créatrice, sur la valorisation du milieu, afin de montrer qu’il est possible de faire autrement. «C’est comme ça qu’on va gagner l’opinion des gens», dit-elle.

Pendant tout un après-midi, les artistes feront découvrir la déesse inuit Sedna et inviteront les familles à fabriquer leurs propres créatures marines en tissu. Tout en les guidant, les artistes les informent sur les enjeux liés à l’exploitation des combustibles fossiles, des moyens de changer les choses. «C’est en voyant des animaux menacés que les gens arrivent à une prise de conscience», constate Mimi Traillette qui dit avoir rencontré des gens qui ne connaissent pas le projet Énergie Est.

Le Projet Sedna est aussi un projet de mémoire. Toutes les créatures marines s’accumulent et sont intégrées à l’exposition itinérante.

Cette exposition sera présentée à partir du 26 septembre à la Maison Saint-Dizier, dans l’arrondissement Verdun, à Montréal. Elle se conclura sur une nouvelle activité  de médiation culturelle les 1er et 2 octobre.

Puis Sedna poursuivra son voyage dans un autre lieu. «Tant qu’il n’y aura pas de virage, notre message demeure pertinent», affirment Mimi Traillette et Claudie Tremblay.

 

 

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