Ce n’est pas 1000 entailles, mais sûrement 2000 et peut-être 3000 entailles que l’acériculteur estime avoir perdues dans son érablière du chemin du lac à l’Anguille, à Saint-Ubalde.
«Nous avons eu la visite d’un représentant de la Sécurité publique. On a fait ouvrir un dossier. On a aussi eu de l’aide pour enlever et réinstaller la tubulure, faire le ménage», explique M. Perron qui exploite avec son père Donald l’entreprise Gestion SMZ qui possède 30 000 entailles.
Des techniciens d’Environnement Canada ont aussi évalué si une microrafale était passée par là. «Ça en serait une d’après leur évaluation préliminaire, mais ça reste à confirmer», indique M. Perron. Ces spécialistes ont tellement de travail depuis le début de l’été qu’ils manquent de temps pour faire leur rapport.
Steve Perron a aussi reçu la visite du député Michel Matte qui a constaté les dommages et l’a assuré de son aide.
Mais l’aide reçue jusqu’à maintenant ne lui redonnera pas le potentiel de revenu perdu. L’acériculteur souhaite que le gouvernement élargisse le concept d’exportation de contingents. Actuellement, un producteur qui perd des entailles de son quota peut entailler d’autres arbres. Mais comme M. Perron exploite déjà tout le potentiel de son érablière, il voudrait pouvoir le faire dans un autre secteur.
Aussi, il entrevoit la perspective que les acériculteurs dont les érablières ont été endommagées par les vents au Québec se regroupent.
«On avait réussi à arrêter l’acidification du sol. On étendait de la chaux depuis 2008 et depuis deux ans on n’avait pas perdu un arbre. On est victime pour la deuxième fois du réchauffement climatique», constate le producteur de Saint-Ubalde.
