Après les études, les tests sur la rivière Sainte-Anne à Saint-Raymond

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin

«L’objectif était de comprendre. Je peux vous dire qu’après deux hivers sur la rivière on comprend maintenant très bien», a assuré le spécialiste des glaces et professeur à l’Université Laval Brian Morse le 7 mai devant une centaine de citoyens réunis au centre multifonctionnel de Saint-Raymond.

Pour la troisième fois, les spécialistes de l’hydrologie et des représentants de la CAPSA et du Comité rivière ont fait le point sur les études en cours et ont dévoilé les travaux qui seront réalisés cette année.

Ils mettent donc de l’avant trois des cinq recommandations exposées en novembre dernier et en ajoutent de nouvelles:

Projet 1 – seuil ou estacade flottante

Une estacade flottante ou un seuil de 1,5 mètre de haut sera installé au kilomètre 24 «pour intercepter toutes les glaces» et le frasil

Projet 2 – barrage-estacade

Utilisation des poutrelles dans deux sections pour accélérer la formation du couvert de glace

Projet 3 – cages

Enlèvement ou nivellement des cages à Chute-Panet, car elles provoquent la formation d’embâcles

Projet 4 – rivière Tallayarde

Construction d’une structure de contrôle des glaces sur cet affluent de la Sainte-Anne

Projet 5 – au centre-ville

– Deuxième essai d’injection d’eau, mais provenant de la nappe phréatique cette fois

– affaiblissement mécanique avec une machine à concevoir

L’expérience de l’injection d’eau pour faire fondre le frasil sera reprise, cette fois avec de l’eau de la nappe phréatique. M. Morse invite les riverains qui ont des puits de capacité suffisante à en informer la Ville.

Un système de suivi des niveaux d’eau, pour prévoir les débâcles, est mis en place avec le ministère de la Sécurité publique.

Afin d’obtenir les certificats d’autorisation du ministère du Développement durable, de l’Environnement et Lutte contre les changements climatiques et du financement du Conseil du trésor, des études ont été menées sur la quantification du risque d’inondation, sur le transport des sédiments et l’efficacité et la rentabilité de travaux préventifs.

«On cherche des solutions qui vont être acceptées par les autorités. On n’est pas ici pour rêver en couleur», a répondu Brian Morse à un citoyen qui souhaite toujours que la Ville fasse creuser le lit du cours d’eau. Selon trois études réalisées entre 1973 et 2015, le fond de la rivière Sainte-Anne n’a pas bougé.

Claude Beaulieu, ingénieur spécialiste des seuils depuis 40 ans, a été appelé en renfort pour la mise en place d’un seuil ou d’une estacade flottante au kilomètre 24 sur la Sainte-Anne et sur la rivière Tallayarde. La débâcle de cet affluent provoque les «trains de glace», «monstres assez épeurants», selon l’expression du maire Daniel Dion, qui forment des embâcles au centre-ville.

La modification du barrage-estacade attend l’autorisation du ministère du Développement durable. Quant au barrage de Chute-Panet, l’analyse est en cours.

Les travaux seront effectués dans le cadre d’un budget de 682 700$ pour les années 2015 à 2017 financé par le ministère de la Sécurité publique, l’Université Laval et Saint-Raymond.

Érosion

Des riverains du secteur de la rue Beaulieu sont aux prises avec un grave problème d’érosion. Le terrain s’effrite derrière le commerce Aquaboutique.

«On est rendu à un point où il faut déménager des maisons», a déclaré le maire Daniel Dion. Même s’il s’agit de terrains privés, «la Ville est prête à payer un bout», a-t-il ajouté. Le ministère de la Sécurité publique pourrait aussi contribuer.

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