La pétition signée par 16 721 personnes a été jugée irrecevable parce que son libellé était trop long, explique le maire de Saint-Raymond et porte-parole du comité santé Portneuf, Daniel Dion. «Si on a trop de mots, c’est peut-être parce qu’on a trop de problèmes», a-t-il déclaré à la sortie du salon bleu de l’Assemblée nationale.
Cela n’enlève rien à la pétition, soutient M. Dion. Autant de signatures, «c’est du jamais vu dans Portneuf», dit-il. Cela prouve que la plus grande préoccupation des citoyens de Portneuf est les soins de santé, selon lui. Le comité a amassé toutes ces signatures depuis la fin du mois d’avril et 765 autres par voie électronique. La pétition électronique est sur le site de l’Assemblée nationale tout l’été.
Le député Michel Matte a tout de même fait une intervention en chambre avant la période de questions pour «souligner l’implication de citoyens de Portneuf pour sensibiliser notre gouvernement aux particularités de Portneuf en matière de soins de santé. Cette implication citoyenne, jumelée au travail amorcé, permettra de trouver des solutions pour que Portneuf reçoive sa juste part», a-t-il déclaré. Cinq représentants du comité étaient dans les gradins du salon bleu et quelques-uns attendaient à l’extérieur.
M. Dion est satisfait. C’est une bonne déclaration compte tenu des circonstances, reconnaît-il, mais il assure que le comité poursuivra son travail. «On est encore loin d’une solution concrète malgré les études en cours». Selon lui, «il n’y a toujours rien d’assuré» malgré les propos du président-directeur général du CIUSSS, Michel Delamarre, qui se voulaient rassurants la semaine dernière.
Revendications
Le comité demande plus de services et plus de médecins. Il veut que Portneuf ait sa «part juste et équitable» et continuera sa recherche pour comparer les services offerts dans des régions semblables. Ces revendications découlent de besoins en services et soins de santé spécialisés dont la chimiothérapie et l’hémodialyse, et de services d’urgence. M. Dion réaffirme que le comité a recueilli des témoignages de patients qui songent à abandonner leurs traitements en raison de la distance.
Le comité croit toujours que Portneuf devrait avoir un tomodensitomètre (taco) même si le CIUSSS le juge non pertinent. La Fondation des services santé et sociaux a amassé 1,2 M$ pour cet équipement et les promesses de don sont retirées depuis que le CIUSSS a annoncé que l’hôpital ne l’aurait pas. Selon M. Dion, 6000 patients de la MRC ont subi un examen d’imagerie médicale. Il en faudrait le double selon le CIUSSS.