Selon le président du CETA, Michel Grenon et l’administrateur Jean-Pierre Amyot, le système actuel sous contingent fonctionne bien et l’abolition d’outils de mise en marché collective telle que recommandée par le Rapport signifierait un retour en arrière.
Les acériculteurs veulent maintenir le prix protégé de la Fédération qui stabilise leurs revenus. «Pour les acériculteurs éloignés des marchés comme ceux de Saint-Ubalde, ce serait épouvantable [la libéralisation de la vente], on va crever de faim», a dit M. Grenon.
Selon le président du regroupement, les acériculteurs de la Beauce par exemple seraient avantagés au détriment de ceux de Portneuf en raison de leur saison de production plus hâtive et de leur proximité du marché des États-Unis.
«Dans les années 1980 [avant le système actuel], j’avais de la difficulté à trouver des acheteurs et je devais vendre mon sirop à très bas prix», a précisé M. Grenon.
Le président du CETA soutient que la Fédération ne freine pas la croissance des produits de l’érable. Selon Jean-Pierre Amyot, la baisse des parts de marché mondial pour le sirop québécois présentée dans le rapport «est de la poudre aux yeux».
Les opposants réfutent les chiffres qu’ils disent basés sur une mauvaise analyse et affirment que le Québec n’a pas perdu de parts de marché mondial en 25 ans. Ils signalent que l’Agence de vente de sirop d’érable québécois a fracassé un nouveau record avec 103,8 millions de livres vendues en 2015 et qu’il s’agit d’une augmentation pour une 5e année consécutive.
«Le public a une mauvaise perception. La Fédération a une approche démocratique et répond aux doléances des membres. Ce n’est pas parfait, mais ça évolue», affirme M. Amyot.
Le CETA compte 48 membres acériculteurs des régions de Portneuf et de la Mauricie, pour un total de 627 000 entailles.
Une pétition en appui à la mise en marché collective des produits de l’érable a été mise en ligne sur le site Web de l’Assemblée nationale.