La municipalité rode depuis un an sa chaudière à la biomasse qui chauffe cinq bâtiments. Selon le maire Pierre Saint-Germain, les coûts de chauffage ont été réduits du tiers au moins pour le premier hiver. La facture totale s’est élevée à 25 000$. «C’est un système performant», dit le maire Saint-Germain.
Le coût du chauffage au mazout pour l’église était de 47 000$ et celui de l’hôtel de ville chauffé au mazout et à l’électricité de plus de 15 000 $. Saint-Ubalde chauffe aussi la salle paroissiale, le presbytère et le bureau de poste.
Il faut environ 100 tonnes de bois par an pour chauffer les cinq édifices. À elle seule, l’église représente 50% du chauffage des cinq édifices. Selon le maire, durant les grands froids de l’hiver dernier, le système utilisait une tonne de bois par jour. Il faisait -34 en janvier dernier et la température a baissé d’un degré dans l’église, affirme-t-il.
La municipalité a décidé de se lancer dans l’aventure du chauffage à la biomasse parce qu’elle voulait conserver dans un bon état l’église qu’elle souhaite acquérir. «On allait perdre l’église avec l’humidité», affirme-t-il.
Projet pilote
La chaufferie de Saint-Ubalde est un projet pilote et servira de vitrine technologique. Son coût est d’environ 700 000$ subventionné en grande partie par des programmes, dont le Fonds municipal vert. Le projet total présenté est de 1,2 M$ pour le chauffage de huit édifices. La municipalité voudrait aussi convertir le système de chauffage de l’aréna à la biomasse. Elle a voulu le faire avec l’école primaire, mais semble avoir abandonné l’idée. La municipalité veut aussi raccorder les édifices industriels et commerciaux et les résidences au réseau collectif dans deux autres phases. Une étude a démontré que les habitants dépensaient 1M$ en chauffage chaque année.
La chaudière était approvisionnée avec du bois de récupération déchiqueté l’hiver dernier. Cela a causé certains problèmes. Cette année, on privilégiera les copeaux provenant d’une scierie Saint-Adelphe. La municipalité et l’organisme Bio-Énergie forestière qui gère le projet voudraient se doter d’une usine de séchage de copeaux et de production de granules de bois.