Les syndiqués de la santé dénoncent le deux poids deux mesures

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Les syndiqués de la santé dénoncent le deux poids deux mesures

«Ce qu’on voudrait c’est que M. Coiteux vienne vivre une journée dans un centre. On se court ventre à terre», a déclaré Lise Chantal, secrétaire du S.T.T. du Centre de santé de Portneuf (CSN) rencontrée devant le centre d’hébergement de Donnacona. «Et les résidents ne manquent de rien», a tenu à ajouter la trésorière Céline Noreau en rappelant que la loi sur les services essentiels est appliquée à la lettre.

Les travailleurs de la santé, qui sont plus d’un millier dans Portneuf, ont manifesté devant huit établissements lors des deuxièmes journées de grèves tournantes les 12 et 13 novembre du Front commun.

La dernière offre du président du Conseil du trésor Martin Coiteux a insulté les syndiqués. Le ministre maintenait l’augmentation de 3% sur cinq ans, mais au lieu d’un gel de deux ans puis trois hausses de 1%, il proposait une année de gel au début et à la fin. L’offre s’accompagnait d’un exercice visant à corriger des iniquités dans les échelles salariales qui aurait accru la rémunération d’une bonne partie des salariés. Le Front commun l’a rejetée.

«Ce qui nous décourage surtout, ce sont les salaires que se donnent les députés», a souligné Céline Noreau. Québec a déposé deux projets de loi qui visent à abolir l’indemnité de départ de 150 000$ dans certains cas et à hausser de 88 000$ à 136 000$ le salaire des députés. En contrepartie, les députés perdraient leurs allocations non-imposables et devraient contribuer davantage à leur régime de retraite.

Selon Lise Chantal, la solidarité des employés de la santé ne fléchit pas. «Le monde est solidaire. Les gens sont motivés et on a le moral malgré la pluie», ajoute-t-elle, tandis que les automobilistes klaxonnent en passant devant le piquet de grève. «Il y a beaucoup de familes qui s’impliquent et nous appuient en venant aider pour les repas», souligne Mme Chantal.

 

 

 

Partager cet article