Regroupements d’écoles: la CS accusée d’avoir pipé les dés

Le projet de regroupement des deux écoles de Deschambault-Grondines et de celles de Saint-Alban et Saint-Marc-des-Carrières s’est buté à une vive opposition lors de la consultation publique de la CS de Portneuf le 9 novembre. Les opposants accusent la CS de Portneuf d’avoir utilisé un mauvais prétexte pour les fusionner. «La décision de la commission scolaire a été prise sans motif valable sur le plan économique et pédagogique», a déclaré le président du conseil d’établissement de l’école Saint-Charles-de-Grondines, Charles Laviolette. Ils contestent aussi la légitimité du comité qui a conclu aux regroupements. Aucune autre solution que celle privilégiée par la direction n’a été apportée, soutient Charles Trottier, qui faisait partie du comité. «On nous prête toutes sortes d’intentions. Il faut qu’ils fassent confiance à ceux qui décident», répond M. Montminy

Les quatre conseils d’établissement, la municipalité de Saint-Alban et de nombreux parents ont exprimé leur désaccord et demandent le statu quo. Une seule note discordante. Le président du conseil d’établissement de l’école Perce-Neige de Pont-Rouge, Nicolas Grégoire, a déclaré que les petites écoles nuisent aux services aux élèves dans les grosses comme la sienne et qu’il est favorable aux regroupements. Son intervention a soulevé l’indignation des gens de l’ouest.

La commission scolaire prétend que les regroupements entraîneront des économies de 18 000$ par an et qu’ils amélioreront le travail des enseignants. Selon la présidente du CE de l’école Sainte-Marie, Martine Labrecque, les enseignants ne se sont jamais plaints d’être isolés et n’ont pas été consultés. Selon Christine Segman, de l’école du Phare, les inconvénients du regroupement sont plus grands que les avantages. On appréhende même une guerre de pouvoir au nouveau conseil d’établissement. «On veut une école qui nous ressemble et qui nous rassemble», a déclaré le maire de Saint-Alban, Bernard Naud.

«La commissions scolaire prendra une décision dans le meilleur intérêt de tous les élèves de son territoire», dit le président Montminy. Il soutient que d’autres conseils d’établissement et des villes de la région ont aussi appuyé le projet. La décision des commissaires sera rendue le 25 novembre à Donnacona.

 

 

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