PKP, chasseur ou chassé

Par cpierredrolet
PKP, chasseur ou chassé

Sur la question de l’indépendance du Québec, il a démontré des convictions solides et sincères, personne ne remettra en cause sa foi indépendantiste qu’il met de l’avant comme un préalable au développement économique et social du Québec. C’est d’ailleurs sur cet aspect qu’il constitue une menace pour un gouvernement fédéraliste, car PKP représente une solution de rechange crédible compte tenu de sa notoriété et de son expérience dans le monde des affaires.

Cependant, quelles seront ses réactions quand viendra le temps d’arbitrer entre les tenants d’un état interventionniste et ceux s’alignant sur les colonnes de chiffres budgétaires? De même, face à des conflits de travail, est-ce que l’ex-chef d’entreprise prendra le dessus sur l’homme politique? Quelle sera sa force d’attraction sur un  parti  qui le considère déjà comme un sauveur? Est-ce que le PQ saura lui imposer son code génétique?

Mais, avant tout cela, quelle sera la décision ultime par rapport au contrôle du patrimoine familial des entreprises Péladeau? Si la transmission des avoirs de PKP à une fiducie sans droit de regard n’est pas acceptée, compte tenu de la place prépondérante du secteur média et de l’influence possible qu’on lui attribue par anticipation, quelle sera sa position finale? Acceptera-t-il de se défaire de la partie sensible de ses actifs, ce à quoi il s’est toujours opposé? Sinon, assisterons-nous à une nouvelle course à la chefferie dans l’hypothèse possible d’un retrait du chef PKP? Si tel est le cas, le gouvernement Couillard aura bien réussi sa chasse aux sorcières dans le but d’abattre une proie politique très menaçante.

Marcel Perron

Neuville

 

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