Mort accidentelle à la carrière de Granite DRC: la CSST rend public son rapport

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Par Denise Paquin
Mort accidentelle à la carrière de Granite DRC: la CSST rend public son rapport

La victime, un fendeur de pierre âgé de 32 ans au moment de l’accident, a été écrasée par une masse rocheuse alors qu’il effectuait la coupe de blocs de granite.

Le jour de l’accident, Pierre Vézina et deux autres travailleurs de Granite DRC inc. s’affairaient à séparer une section de granite à la carrière numéro 3. Comme elle ne se détachait pas, le travailleur et un collègue ont inséré un nouveau coussin d’expansion dans un trait de scie au bas de la paroi. M. Vézina s’est ensuite approché pour vérifier le fonctionnement du coussin. C’est à ce moment qu’un pan de roc d’une hauteur d’environ 5,5 mètres s’est détaché et a écrasé mortellement le travailleur.

Deux causes à l’accident

La CSST établit deux causes à l’accident. Le détachement d’un bloc de roc alors que le travailleur s’en approchait et des lacunes dans la gestion de la santé et sécurité qui «mettent en danger les travailleurs».  

Dans leur enquête, les inspecteurs de la CSST ont noté la présence d’un comité santé et sécurité dans l’entreprise, mais il ne s’occupait pas des activités à la carrière no 3 acquise en 2012 par Granite DRC. Les travailleurs de la carrière ne participaient pas aux activités du comité.

La CSST considère que Granite DRC inc. «a agi de manière à compromettre la santé et la sécurité des travailleurs» et lui a délivré un constat d’infraction.

Ce constat enclenche une procédure juridique. «L’employeur a 30 jours pour y répondre en enregistrant un plaidoyer de culpabilité ou de non-culpabilité ou en ne répondant pas. Le dossier sera référé en Cour du Québec et ce sera à un juge à déterminer s’il y a offense», explique Nicole Roy, de la direction régionale de la CSST. Le montant de l’amende pourrait aller jusqu’à 62 790$ pour une première offense et à 156 976$ en cas de récidive.

Identifier les dangers

Nicole Roy souligne que la CSST rappelle à tous les employeurs qu’ils ont obligation de s’assurer que l’organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l’accomplir sont sécuritaires.

Afin d’éviter d’autres accidents, la CSSST fera connaître les conclusions de cette enquête au entreprises qui produisent des pierres dimensionnelles ou de taille des conclusions. Elle veut les inciter à mettre en place des mesures pour contrer d’éventuels dangers.

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