Le président de l’UPA à Saint-Gilbert

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Par Steeve Alain
Le président de l’UPA à Saint-Gilbert

M. Groleau, présent à l’assemblée générale du nouveau Syndicat regroupé de l’UPA de Portneuf, soutient que le phénomène d’accaparement des terres par des sociétés d’investisseurs n’est pas un modèle d’avenir pour assurer une relève.

Selon l’UPA, des dizaines de milliers d’hectares sont actuellement la propriété de sociétés comme Pangea, Investerre Inc et Partenaires agricoles S.E.C. Ces sociétés s’intéressent aux terres agricoles, car elles représentent une valeur refuge stable en temps de crise.

L’UPA estime que la majorité des transactions qui ne sont pas intergénérationnelles sont maintenant effectuées par de telles sociétés au Québec. «Comme producteurs agricoles, on ne peut compétitionner avec ces investisseurs», a souligné le dirigeant syndical.

Selon M. Groleau, le modèle d’affaires des sociétés d’investissement permet aux jeunes de pratiquer l’agriculture, mais il ne leur permet pas d’être propriétaires.

Une commission parlementaire sur la question aura lieu au mois de février. L’UPA demande au gouvernement d’imposer durant trois ans une limite d’acquisition de terres par entreprises ou par actionnaires d’entreprises d’un maximum de 100 hectares par année. «Il y aura ensuite des solutions plus durables à mettre sur la table, dont rendre du capital accessible pour les jeunes agriculteurs», a dit M. Groleau.

Dans Portneuf

Selon le président du Syndicat de l’UPA de Portneuf, Philippe Alain, la région n’est pas touchée en ce moment par le phénomène des sociétés d’investissement.

«Mais nous ne sommes pas à l’abri de ça. Nous avons de grands producteurs ici et s’ils mettaient en vente leurs terres, les investisseurs s’y intéresseraient», a-t-il précisé.

M. Alain dit que le principal problème vécu dans la région est plutôt l’acquisition de parcelles de terres agricoles pour d’autres fins que la culture.

Des terres sont achetées pour accueillir des chevaux, comme terrain pour la pratique du VTT et même pour la pêche, a signalé un agriculteur inquiet durant l’assemblée.

Une autre demande de l’UPA au gouvernement est de légiférer afin d’obliger l’acheteur d’une terre agricole à la cultiver. Selon Marcel Groleau, de telles mesures existent ailleurs dans le monde, dont en Suisse.

Le Syndicat de Portneuf rassemble 630 producteurs agricoles propriétaires de 425 fermes dans la MRC.

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