«On s’attendait à ce que la Commission scolaire monte aux barricades et on l’aurait appuyée», déclare le président du Syndicat de l’enseignement de Portneuf, Jocelyn Thériault. Les commissaires ont plutôt accepté à l’unanimité de fusionner au lieu de se battre comme le fait Charlevoix qui se défend bec et ongles pour garder son statut, dit-il.
Six porteurs vêtus de noir entourant un cercueil pour représenter la mort de la CS de Portneuf ont attendu les employés à leur entrée. Le syndicat leur a rappelé que la CS de Portneuf laisse dans le deuil 567 enseignants et 5 432 élèves. La commission scolaire disparaîtra, le syndicat sera fusionné et «il y a énormément d’insécurité», dit M. Thériault.
«La CS de Portneuf ne se bat pas pour faire reconnaître ses différences. On a des façons de faire qui se sont développées sur des décennies», se désole Jocelyn Thériault. Selon lui, la commission scolaire offre des services aux jeunes à statut particulier qui n’existent pas ailleurs.
Le gouvernement a une conception purement économique de l’éducation, déplorent les dirigeants syndicaux. Le syndicat estime que les élèves et le personnel paieront pour la rationalisation.
M. Thériault s’attend à une mobilisation sans précédent des enseignants lors des prochaines négociations. «Depuis six mois, il n’y a que de mauvaises nouvelles dans l’enseignement», dit-il. Il sent la grogne et les dernières offres ont exaspéré les syndiqués. «Le ministre fait tout pour mettre le feu aux poudres. Les profs croulent déjà sous la bureaucratie et les offres alourdiront encore la tâche. C’est maintenant difficile pour un enseignant d’enseigner», a-t-il conclu.
