C’est le sculpteur Éric Lapointe, de Grondines, qui est le créateur de cette composition dont le dévoilement a clos les festivités du tricentenaire de Deschambault, le 2 novembre dernier.
Les anges du jugement dernier ont été bénis par le vicaire Jean-Philippe Auger en présence des membres du comité du 300e, de quelques élus et citoyens.
Sa réalisation baptisée «Apparition» vient combler le vide laissé par la disparition de l’ange peseur d’âmes et de l’ange à la trompette créés par le sculpteur de Saint-Raymond, Louis Jobin, à la fin du 19e siècle. Les deux statues de bois sont conservées dans l’église pour éviter leur détérioration. Tout en évoquant les oeuvres disparues, Éric Lapointe renouvelle l’identité du repère que représente l’îlot paroissial par ce maillage entre le figuratif et l’abstrait.
Anamorphose
Composés tous deux de 25 pièces d’aluminium, les anges de Lapointe sont composés selon le procédé de l’anamorphose. Le sculpteur déforme volontairement l’oeuvre qui retrouve sa véritable apparence seulement si elle est observée dans un angle précis.
«L’effet provient de hauts contrastes avec des jeux d’ombres qui donnent l’impression d’un casse-tête éclaté en perspective», explique M. Lapointe. La création de l’oeuvre a nécessité trois mois de travail à temps complet.
«C’est une idée géniale pour la réalisation d’une oeuvre collective», a souligné le maire Gaston Arcand. La municipalité et Pro-Métal Plus ont financé le projet en injectant respectivement 2000$ et 4000$. Une subvention de 16 900$ de Patrimoine Canada a bouclé le budget de près de 23 000$ pour ce projet «hors du commun», selon Jacques Bouillé, président du comité du 300e.