L’Autre Cartier en faillite

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Par Steeve Alain
L’Autre Cartier en faillite

Selon la présidente par intérim de l’organisme, Guylaine Bédard, il était devenu impossible d’assumer les coûts de fonctionnement avec des coupes de subvention. Elle a précisé que c’est par décision unanime que le conseil d’administration a choisi la fermeture.

«Nous n’avions pas le choix», a dit Mme Bédard, qui a signé les documents de faillite le 21 octobre. Elle a souligné que les seules factures d’électricité pour chauffer l’immeuble à étages étaient très élevées.

La Corporation avait des dettes de 75 000$ en plus de l’hypothèque sur le bâtiment de la rue Notre-Dame. La Caisse Desjardins et la Société d’habitation du Québec (SHQ) sont les principaux créanciers.

Mme Bédard soutient que le manque de financement récurrent a causé en grande partie cette situation. «Ce n’est pas parce qu’on n’y croit pas. Le besoin est encore là», a affirmé Mme Bédard.

L’organisme éprouvait des difficultés financières depuis quelques mois. Le service d’hébergement pour jeunes était abandonné depuis le 1er octobre.

La Corporation L’Autre Cartier a été formée en 2002 et l’ouverture du service a eu lieu en novembre 2004. Elle offrait de l’hébergement et des expériences de travail pour les jeunes âgés de 16 à 30 ans à risque d’itinérance.

Neuf pensionnaires occupaient les lieux avant l’arrêt du service. Ils ont été relocalisés. L’organisme a hébergé quelque 300 jeunes au cours de ses 10 années d’existence.

Une première assemblée des créanciers était prévue le 12 novembre à Québec. La firme Bresse syndics et gestionnaires est responsable du dossier.

Maire Germain

Le maire de Donnacona, Sylvain Germain, trouve désolant la faillite de L’Autre Cartier. «Dans le contexte économique actuel, ce n’était pas facile pour cet organisme», a-t-il dit.

Le maire trouve triste de constater un autre bâtiment déserté au centre-ville. Le même secteur de la rue Notre-Dame a été affecté par la perte d’édifices détruits par un grave incendie l’hiver dernier. M. Germain entend suivre le dossier de près.

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