Le maire de Cap-Santé, Denis Jobin, a confirmé que des démarches ont été entreprises afin de déterminer le potentiel du site actuellement en propriété privée et la faisabilité d’un projet de mise en valeur.
Un mandat pour un concept de mise en valeur de l’endroit a été octroyé par le conseil municipal de Cap-Santé à un archéologue consultant, Yves Monette, en juillet dernier.
Les propriétaires ont informé l’an dernier les élus de Cap-Santé de leur intention de vendre et de prioriser l’achat des lieux par la Ville, afin de donner une vocation collective et publique au site riche d’histoire.
Selon M. Jobin, les résultats de l’étude indiquent que le site du Fort Jacques-Cartier représente un riche potentiel récréotouristique et culturel. L’endroit pourrait devenir un centre régional historique et archéologique ainsi qu’un centre touristique avec sentiers d’interprétation. Le milieu scolaire et le public pourraient le découvrir.
M. Jobin souligne que le projet pourrait faire partie du parc linéaire de la rivière Jacques-Cartier envisagé en collaboration avec la ville voisine de Donnacona, «dans une vision régionale de développement et d’accessibilité publique».
La Ville de Cap-Santé identifie dans son plan d’urbanisme l’endroit comme zone à protéger. La MRC de Portneuf mentionne l’importance de préserver et mettre en valeur le site d’intérêt national dans son schéma d’aménagement.
Les coûts
Le maire a indiqué qu’une étude de faisabilité pour déterminer les coûts du projet est en voie d’être commandée. Le mandat pour la première étude présentant le concept de mise en valeur a coûté 4800$ plus taxes. Il a été défrayé par Cap-Santé et la MRC à parts égales.
Le prix de vente de la maison construite en 1735 et de la propriété était fixé à 599 000$ en date du 14 octobre. Les intervenants estiment que des programmes gouvernementaux pourraient permettre de réduire la facture. Selon M. Jobin, le gouvernement souhaite redonner les sites archéologiques aux régions et il y a un consensus sur le potentiel de ce site. L’entreprise privée serait aussi invitée à contribuer financièrement.
«Il n’y a pas de décision de prise. À plusieurs égards, nous avons l’obligation de nous questionner. Il s’agit d’un investissement potentiel dans notre région», a expliqué l’élu.
Il faudra toutefois ultimement l’adhésion du public au projet, selon le maire Jobin.