Mobilisés pour la santé mentale des travailleurs

Sous le thème «Dans Portneuf ma santé psychologique, j’y travaille», L’Arc-en-ciel a organisé le 7 octobre un colloque pour mieux informer les entreprises sur l’importance de la santé psychologique au travail dans le cadre de la Semaine de sensibilisation aux maladies mentales.

Une cinquantaine de personnes y ont participé. Témoignages de personnes atteintes, d’entreprises et d’organismes voués à la santé et à l’emploi suivis d’ateliers allant de la prévention à la réinsertion au travail en passant par les plans de santé ont meublé la journée.

Le docteur François Borgéat, de la Commission de la santé mentale du Canada, estime que la situation s’est améliorée même s’il y a encore beaucoup de stigmatisation. Le directeur du Centre local d’emploi, Stéphane Isabelle, croit lui aussi que les employeurs sont de plus en plus ouverts à embaucher des travailleurs qui ont une maladie mentale, mais ils ont besoin d’être appuyés et accompagnés. «Il y a une ouverture, mais ça fait toujours peur. On embauche en fonction de nos valeurs et de nos préjugés. On s’entoure de gens qui correspondent à nos standards», reconnaît M. Isabelle. Il soutient qu’une personne atteinte de maladie mentale n’est pas un risque pour les entreprises. L’employeur doit choisir le bon profil pour le bon poste.

«Il faut cesser d’embaucher des maladies, il faut embaucher du potentiel», déclare Marie Gagné, de l’Association québécoise pour la réadaptation psychosociale. Elle affirme que les gens atteints doivent aussi faire leur bout de chemin. «Les employeurs ne nous embaucheront pas par pitié», a-t-elle ajouté. Luc Vigneault est de son avis. Il était camionneur et a perdu son emploi. Il s’est rétabli et l’Institut universitaire en santé mentale de Québec l’a embauché comme pair-aidant. Il faut, selon lui, abattre les préjugés et les mythes qui entourent la maladie mentale et pour ce faire, les gens atteints doivent s’afficher.

 

 

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