Un radar photo: à quoi ça sert?

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Par Denise Paquin
Un radar photo: à quoi ça sert?

Dans une résolution adoptée le 17 septembre, les maires demandent qu’on leur explique pourquoi un radar photo surveille la vitesse sur un chantier quand il n’y a pas de travaux.

«Les gens nous avaient dit que les radars photo sont là pour assurer la sécurité des travailleurs. Ils travaillent 40 heures par semaine alors que les radars fonctionnent 24 heures par jour et sept jours sur sept», a commenté le maire de Saint-Raymond Daniel Dion, qui préside le comité de la sécurité publique de la MRC.

La demande des maires vise le radar photo mobile qui patrouille le chantier de l’autoroute 40 à Saint-Augustin-de-Desmaures depuis le début de l’été. Le maire Dion affirme que lui et ses collègues estiment que les Portneuvois se font duper par ce radar. Ils se demandent quel est le véritable objectif du ministère. Certains ont qualifié le chantier surveillé de «trappe à tickets» en réunion. La vitesse est diminuée à 80 km/h et c’est la contravention assurée si on y passe à 85 km/h, affirme Daniel Dion.  

«Quand on parle de sécurité dans les zones de chantier, on parle de celle des travailleurs et de celle des automobilistes», répond Guillaume Paradis, porte-parole de Transports Québec, à qui le Courrier a posé la question.

«On le répète toujours, un chantier routier ça demeure dangereux. Même si les travailleurs n’y sont pas, les entraves à la circulation demeurent en place», explique le porte-parole. Les chantiers modifient la route et les conditions de conduite habituelles des automobilistes. C’est pourquoi le ministère abaisse substantiellement la vitesse. Les voies sont souvent rétrécies. Elles zigzaguent, sont cahoteuses, la plupart du temps bordées par des cônes orange, voire des murets de béton. À certains endroits, la circulation se fait à contresens, comme sur l’autoroute à Neuville actuellement.

Guillaume Paradis souligne que l’objectif du ministère est aussi de préserver la sécurité des automobilistes en regard des autres véhicules qui circulent sur la route.  

Le questionnement des maires survient au moment où le ministre Robert Poëti annonce le déploiement de quatre nouveaux radars photo mobiles dans la région de Québec, dont un sur la route 367 qui n’est lié à aucun chantier de construction.

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