«Tout le monde sent que la prochaine campagne est imminente. Tout le monde se prépare», reconnaît la députée néodémocrate de Portneuf – Jacques-Cartier rencontrée le 2 septembre.
Le gouvernement conservateur majoritaire détient toujours le contrôle de l’ordre du jour. «Mais est-ce qu’ils voudront débattre», demande Élaine Michaud qui s’attend à une rentrée mouvementée.
L’arrivée de Justin Trudeau a propulsé le Parti libéral au haut des sondages. Le chef du NPD Thomas Mulcair veut repositionner son parti comme la véritable solution de rechange aux conservateurs. Il dévoilera des éléments du programme électoral de son parti dès cet automne afin d’amorcer le débat électoral.
Élaine Michaud ne croit pas que l’élection de 59 députés néodémocrates au Québec en 2011 soit une vague sans lendemain. «Je ne pense pas que le NPD va être mis de côté. On est présents sur le terrain, on aide les organismes, on travaille de façon différente et positive», justifie-t-elle.
La députée estime que Justin Trudeau vit «une lune de miel qui ne durera pas». «Thomas Mulcair est le chef en qui les gens disent avoir le plus confiance. Il connaît bien ses dossiers. Il a une bonne présence en Chambre», dit la députée qui participe du 9 au 11 septembre au caucus des députés du NPD à Edmonton. Le lieu n’est pas anodin : le NPD veut conquérir l’Alberta en 2015.
Mme Michaud croit que les électeurs n’oublieront pas le bilan des conservateurs, que ce soit le «saccage» de l’assurance-emploi ou, au niveau régional, la conduite du projet d’aérodrome à Neuville. «Denis Lebel n’a jamais voulu s’impliquer et Lisa Raitt refuse de tenir son engagement. Denis Lebel assure que le Parti conservateur n’a pas abandonné le Québec, c’est de la poudre aux yeux», déclare la députée.