Un trou de 700 000$, c’est l’effet qu’ont les compressions du gouvernement du Québec sur le budget de 69,2 M$ de la commission scolaire adopté le 27 août.
Québec a radicalement réduit ses subventions plongeant la commission scolaire en déficit. Selon le directeur général Jean-Pierre Soucy, la commission scolaire doit absorber des compressions de 1,3 M$ dans les services aux élèves et compenser la perte de 1,1 M$ de la péréquation. La Commission scolaire a essuyé des compressions de 4 M$ en quatre ans, note-t-il.
Hausse de taxes
Le taux de la taxe s’établit à 27,3¢ du 100$ d’évaluation, en baisse de 1%. Le compte de taxes augmentera tout de même de 9,22% en moyenne. Certains paieront plus d’autres moins, selon où ils habitent et la valeur de leur résidence. La hausse moyenne variera de 1,49% à Deschambault-Grondines à 14,15% à Saint-Léonard, a précisé M. Soucy. Les contribuables de Lac-Sergent qui ont écopé plus que les autres en 2013 (la hausse a atteint 116% dans certains cas) subiront une hausse moyenne de 9,15%, a indiqué le directeur général. Le conseiller municipal Mario Émond s’est réjoui que la hausse annoncée en juin soit respectée malgré les compressions.
La loi étale sur trois ans l’augmentation de la valeur des maisons au rôle d’évaluation municipal, ce qui entraîne une hausse annuelle du compte de taxes scolaires, explique M. Soucy. La valeur du rôle s’élève à 4,3 G$, une augmentation de 400 M$ sur celui de 2013.
La Commission scolaire ira ainsi chercher 10,2 M$ dans les poches des contribuables. Ce montant est décrété par le ministère de l’Éducation en fonction du nombre d’élèves. Elle n’a pas taxé le maximum. Les commissaires ont préféré sabrer 250 000$ dans les dépenses pour laisser souffler les contribuables. Ils auront jusqu’au 17 octobre pour payer leur compte de taxes. Les comptes supérieurs à 300$ pourront être payés en deux versements.
Déficit
«On a réussi à équilibrer le budget l’an dernier. C’est mission impossible cette année, malgré les coupes réalisées», a déclaré le président Serge Tremblay.
La Commission scolaire devra présenter un plan de redressement sur deux ou trois ans, mais on appréhende d’autres déficits l’an prochain avec les compressions déjà annoncées. La masse salariale accapare trois quarts du budget. Une bonne partie du reste est incompressible. «Le pire est à venir», a admis M. Tremblay, référant aux déclarations du ministre des Finances, Carlos Leitao, qui veut contenir la croissance des dépenses à 1,8% cette année et à 0,7% l’an prochain.
Des revenus de 800 000$ tirés de la vente des livres de la Collection Tardivel et d’un demi-million du centre de formation de La Croisée permettent à la commission scolaire de garder la tête hors de l’eau, dit le directeur Service des ressources matérielles et financières, Jean-François Lussier. Des dépenses de moins et la croissance de la clientèle scolaire pourront améliorer la situation à l’avenir, explique le directeur général.
Élections scolaires
La démocratie a un coût. La Commission scolaire a prévu 210 000$ pour la tenue de l’élection scolaire du 2 novembre. Le nombre de commissaires passera alors de 19 à 13. Le président sera élu au suffrage universel et la population devra élire neuf commissaires. Trois commissaires-parents compléteront le conseil. La période de mise en candidature se déroulera du 23 au 28 septembre.