Un barrage en moins, la Jacques-Cartier à visage découvert

Par cpierredrolet
Un barrage en moins, la Jacques-Cartier à visage découvert

Depuis mon tout jeune âge, jamais je n’avais vu ma rivière de cette façon. Mes ambitions sportives de la journée venaient de faire place à la contemplation.

Ce barrage, qui a donné naissance à l’usine de pâte et papier et à ma ville, qui a fait travailler mon grand-père, mon père et moi-même, a décidé de lâcher prise et de redonner à ce tronçon son vrai visage. Une belle récompense pour services rendus.

Évidemment, le paysage n’est plus le même. Les écosystèmes vont s’ajuster ainsi que les habitudes humaines. La nostalgie d’une construction centenaire des mains de l’homme au profit d’une construction de millions d’années d’une si belle rivière, le choix paraît évident. Il appartient maintenant aux différents acteurs de suivre le courant et de mettre en valeur ce secteur exceptionnel.

La Corporation de bassin versant de la Jacques-Cartier (CBJC) doit comprendre que saumons et barrages ne font pas bon ménage. Plutôt que de vouloir chercher à tirer profit et redevances sur la construction de barrage, ils devront trouver des solutions écologiques et effacer l’étiquette d’une rivière de saumons à roulettes pour quelques kilowatts.

Avec la disparition de l’usine, l’estuaire de la Jacques-Cartier devient attrayant et unique. L’accès conjoint au fleuve et à la rivière, la mise en valeur du Fort Jacques-Cartier, et bien d’autres projets que les municipalités de Donnacona et Cap-Santé ne manqueront pas, espérons-le, de mettre en évidence.

Un barrage de moins, une bouffée d’air pour cette rivière et un projet rassembleur aux bénéfices des générations qui nous succèderont.

Yoland Marcotte

kayakiste et amant de la Jacques-Cartier

Donnacona

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