Daniel Tremblay, un combattant dans l’âme

Daniel Tremblay, un combattant dans l’âme

Une dizaine de fois par année, M. Tremblay part en campagne pour recréer des batailles célèbres. Il fait de la reconstitution historique depuis 14 ans pour perpétuer le souvenir des batailles et des hommes qui les ont menées. Au fil des ans, il a reproduit des batailles célèbres sous le roi de France et de Napoléon au Québec, aux États-Unis et en Europe.

Daniel Tremblay adore l’histoire et celle de la France en particulier. Il connaît celle des grandes batailles sur le bout de ses doigts et il est intarissable quand il s’agit de la vie des soldats en Nouvelle-France ou des guerres sous Napoléon. Fusils, pièces d’artillerie, canon et campement d’époque, «on essaie de recréer le plus possible ce qui se faisait à l’époque», affirme M. Tremblay.

C’est en regardant la série télé Iberville (personnifié par Albert Millaire), alors qu’il était tout jeune, qu’il a pris goût à l’histoire militaire. «Ça m’intriguait. Tranquillement j’ai commencé à regarder ça et à aimer l’histoire», explique-t-il.

 

Soldat de la Nouvelle-France

L’histoire des soldats l’a toujours captivée depuis. À sa sortie de l’école, il est devenu militaire. Après avoir étudié l’armée romaine, son intérêt pour l’armée française a refait surface lors des Fêtes de la Nouvelle-France. Il a vu un documentaire sur le cimetière des héros de la bataille des plaines d’Abraham et de la bataille de Sainte-Foy.

M. Tremblay a alors acheté un premier uniforme de soldat français du Royal-Roussillon. Le second bataillon du régiment Royal-Roussillon est envoyé en Nouvelle-France en mai 1755 pour renforcer les troupes françaises. En 2000, il s’est joint à Jean-Guy Pinel, de Québec, et de son groupe qui personnifiaient des coureurs de bois. L’année suivante, le descendant du marquis de Montcalm est venu à Québec et il s’est porté volontaire pour être son garde et devenir son aide de camp lors de ses visites. Puis, M. Tremblay a décidé de se tourner vers le Régiment de Guyane en modifiant un peu son uniforme.

Daniel Tremblay a participé à plusieurs commémorations en 2004 soulignant les 250 ans des batailles de la Guerre de la Conquête. Il regrette de ne pas avoir commémoré la bataille des plaines d’Abraham à Québec en 2009 à la suite d’une polémique. «On a dit qu’un peuple ne célèbre pas une défaite. Si vous allez en Europe, vous verrez que c’est faux. Les Français refont chaque année la bataille de Waterloo. C’est un devoir de mémoire pour ceux qui sont morts là», affirme M. Tremblay.

Révolution française

M. Tremblay est ensuite entré dans la peau d’un soldat de la Révolution française, devenant grenadier à pied de la garde impériale. Il a d’ailleurs participé au 195e anniversaire de la bataille de Waterloo en 2010 à titre de soldat de la garde impériale de Napoléon.

Il a choisi le 51e Régiment d’infanterie de ligne, celui de la Sarre, qui a combattu au Canada de 1755 à 1760. «Ça faisait un pont entre les deux», a-t-il dit. L’habit du soldat de la garde napoléonienne est beaucoup plus flamboyant que celui des soldats de la Nouvelle-France, fait-il remarquer.

Il a découvert sur Internet un groupe français qui incarne la garde impériale et qui l’a renseigné sur les habitudes de Napoléon et les règles de conduite des soldats. Il respecte à la lettre ce qui se faisait à l’époque.

«On aime l’époque napoléonienne. C’est une grosse époque. C’est guerre par-dessus guerre, dit-il. M. Tremblay et son groupe ont participé à la reconstitution de la bataille d’Austerlitz surnommée la «bataille des Trois Empereurs» lors d’un événement aux États-Unis. «On a été invité à y retourner cette année», dit-il. Il est aussi allé recréer une bataille en Allemagne récemment et il en a profité pour visiter le fief de Montcalm en France.

 

Défendre Montcalm

Daniel Tremblay fait partie de l’Ordre de Saint-Véran, dont le but est de promouvoir et de défendre fait français en Amérique du Nord en général et la mémoire de Montcalm en particulier. Les Miliciens et Réguliers du Marquis de Montcalm font revivre la vie quotidienne des coureurs de bois, des habitants, des Amérindiens et des militaires du 17e et 18e siècle. M. Tremblay fait aussi partie de la Corporation de sauvegarde du fort Jacques-Cartier à Cap-Santé.

Ils sont une cinquantaine à représenter les soldats de la Nouvelle-France et une dizaine formant la garde impériale au Québec. Son groupe a fait une démonstration à Sainte-Christine il y a deux ans. M. Tremblay aime autant personnifier le soldat du roi Louis que celui de Napoléon. «Les deux histoires sont différentes», explique-t-il.

Tremblay a aussi une autre passion. Il est lutteur depuis 1999 et porte le nom de Razor Revolution.

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