L’anglais au primaire, «of course»

L’anglais au primaire, «of course»

Neuf des quinze écoles primaires de la Commission scolaire de Portneuf offriront le programme d’anglais intensif en 6e année en septembre prochain. Les parents réclament l’anglais, car ils estiment qu’il offrira de meilleures chances à leurs enfants, a-t-on constaté lors d’une rencontre du conseil d’établissement de l’école Bon Pasteur, à Cap-Santé, le 9 avril.

Lancé en 2102 dans deux écoles, le programme d’anglais intensif s’est étendu à trois autres cette année. En tout, neuf écoles l’offriront à la prochaine rentrée scolaire. Plus de 320 élèves de 6e année suivront le programme de cinq mois. Cela représente près de 80% de la clientèle visée à la Commission scolaire de Portneuf, selon le directeur général Jean-Pierre Soucy.

Le choix d’offrir ou non le programme d’anglais intensif est laissé à la discrétion des conseils d’établissement. Celui de l’école primaire Bon Pasteur avait voté contre l’offre du programme. Il a été forcé de revoir sa position le 9 avril devant la mobilisation des parents. Les parents de 11 enfants avaient même demandé leur transfert vers des écoles qui offrent le programme. Le conseil avait décidé de ne pas offrir l’anglais intensif même si la majorité des parents le souhaitent pour leurs enfants. «Quelque 82% des parents qui ont répondu au sondage que nous avons fait sont pour l’anglais», a précisé le directeur de l’école Stéphane Lamothe.

L’anglais intensif ne fait pas l’unanimité. Certaines écoles se heurtent à la réticence des enseignants dont la tâche est modifiée. D’autres craignent que les enfants en difficulté d’apprentissage soient pénalisés.

Le programme dure cinq mois. Pour y arriver, la matière de 5e et 6e années est enseignée sur 15 mois au lieu de 20 mois (deux années scolaires). Durant le programme, des périodes sont réservées chaque semaine pour le soutien en mathématiques et en français et les cours d’éducation physique et de musique par exemple sont donnés en français, explique le directeur général de la commission scolaire, Jean-Pierre Soucy.

M. Soucy soutient que le programme a un effet positif sur les élèves en difficulté. Selon un sondage, 95% de ces élèves ont une meilleure estime d’eux-mêmes puisque tout le monde est sur le même pied d’égalité, souligne-t-il. Le président du conseil d’établissement de l’école Bon Pasteur, Yves Turcotte, n’est pas inquiet pour les enfants en difficulté à la lueur des résultats de la commission scolaire. «L’école a proposé une offre de service intéressante. Il faut penser à l’élève», a-t-il dit. Le premier groupe de l’école Bon Pasteur sera formé de 17 élèves de 6e année et de trois de 5e année, selon les prévisions de la clientèle de l’école. Une trentaine pourront y avoir accès à l’an 2 du programme.

– modifié le 14 avril

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