Bernard Drainville demande aux électeurs de faire confiance au PQ

Photo de Denise Paquin
Par Denise Paquin
Bernard Drainville demande aux électeurs de faire confiance au PQ

«Faites-nous donc confiance. On a pris des décisions courageuses pour un gouvernement minoritaire. On a un bon plan pour la suite des choses. On souhaite un gouvernement majoritaire pour finir le travail amorcé», a déclaré Bernard Drainville de passage à Saint-Raymond, ce matin, pour donner son appui au candidat Hugues Genois.

Le candidat dans Marie-Victorin convie les électeurs de Portneuf à voter pour Hugues Genois parce qu’il est un bon candidat et pour donner leur appui à la Charte de la laïcité, «le meilleur moyen d’assurer l’égalité de tous».

La question de la laïcité concerne aussi les régions, a rappelé le ministre qui a développé le thème lors d’une tournée de 15 circonscriptions en mars. «L’immigration sera de plus en plus diversifée et régionale. Il faut que les gens viennent s’installer en région parce qu’on va avoir des emplois à leur offrir. Il faut qu’on s’entende sur des règles communes si on ne veut pas se retrouver avec des tensions. La charte ça va être une source de paix sociale. Après, ça nous permettra de relever n’importe quel défi», a exposé Bernard Drainville.


Au sujet du bilan de son gouvernement, le candidat a affirmé: «Depuis qu’on est là, on a fait le ménage. Il n’y en a plus de magouille.» «Chaque pied de route ou d’autoroute coûte en moyenne 20% moins cher que prévu grâce aux lois anticorruption et anticollusion qu’on a votées. Juste pour les contrats du ministère des Transports, pour une année, en 2013, les contribuables ont économisé 240 millions $», a ajouté Bernard Drainville.

Il invite les Portneuvois à ne pas réélire le libéral Michel Matte, car il fait partie de l’équipe Charest qui revient avec Philippe Couillard. «Vous l’avez déjà essayé, a-t-il lancé en boutade. Je l’ai vu se lever 11 fois pour voter contre la commission d’enquête [Charbonneau].» «Cette équipe a des comptes à rendre sur le travail qu’ils n’ont pas fait et sur le système de collusion qu’ils ont toléré et qui nous a coûté extrêmement cher. Je crois qu’on ne veut pas revenir en arrière», a déclaré M. Drainville. «C’est payant être honnête, c’est payant avoir un gouvernement honnête. Ça nous permet de sauver de l’argent qu’on peut mettre ailleurs ensuite», a-t-il conclu.

Bernard Drainville affirme que son parti présente un bon bilan économique. Il a rappelé que c’est le PQ qui a «sorti le Québec de l’amiante», fermé Gentilly et conclu l’entente sur les tarifs d’électricité avec les trois usines d’Alcoa. Pour l’avenir, il prévoit qu’un gouvernement péquiste atteindra sa cible bugétaire dans deux ans.

Il voit aussi d’un bon oeil le projet d’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti. «C’est une bonne idée d’aller voir s’il y a du pétrole à Anticosti. Pourquoi on ne s’enrichirait pas avec notre propre pétrole? Si on est capable de le sortir d’une façon qui est sécuritaire et responsable. Les Norvégiens le font et s’enrichissent. Les Terre-neuviens ne paient plus de péréquation depuis qu’ils ont du pétrole. Pourquoi nous autres, au Québec, on ne pourrait pas l’exploiter notre pétrole si c’est d’une façon qui est correcete?» a-t-il demandé. En plus de diminuer la dépendance du Québec au pétrole étranger, les revenus de l’exploration contribueraient à diminuer la dette et à financer des services, a expliqué M. Drainville.

La campagne particulièrement négative a empêché le Parti québécois de faire ressortir ses réalisations et de discuter de son programme avec les citoyens, estime l’ancien journaliste. «On aurait aimé plus que ça tourne autour des idées. On va tirer des leçons de cette campagne», a dit le candidat qui invite les électeurs à ne pas céder au cynisme et à aller voter le 7 avril.

De son côté, le candidat Hugues Genois est content de sa campagne. Il croit répondre aux aspirations des électeurs: «Les gens veulent du nouveau, un jeune», a-t-il dit. Le propriétaire des jardineries Primes Verts affirme avoir aussi été bien accueilli par les entrepreneurs. «On parle le même langage», a souligné M. Genois qui entend «mettre les intérêts des électeurs en premier» s’il est élu.

– modifié le 4 avril

Partager cet article