Le maire de Québec souhaite la disparition des Conférences régionales des élus (CRÉ), mais préfet de la MRC de Portneuf, Denis Langlois, qui en est le trésorier, n’en voit pas l’intérêt.
«C’est plus une guerre de pouvoir qu’une question d’efficacité», a déclaré le préfet Langlois, peu surpris de la sortie du maire Labeaume. «Ça fait longtemps que ça se trame», dit-il.
Le maire Régis Labeaume entouré de son homologue de Lévis et des préfets des trois MRC faisant partie de la Communauté métropolitaine de Québec (CMQ), a réclamé l’abolition de la CRÉ de la Capitale-Nationale. Le maire de Québec dénonce les dédoublements et l’ingérence de la CRÉ et veut que son budget de 8 M$ soit plutôt versé à la CMQ, dont il est le président.
Le préfet de la MRC de Portneuf réfute les arguments du maire de Québec. M. Langlois affirme qu’il n’y a pas de dédoublement et il n’y aura donc pas d’économies. Selon lui, la CRÉ et la CMQ n’ont pas le même mandat. La CRÉ est un organisme de concertation et de développement régional. Il craint que Portneuf et Charlevoix qui ne font pas partie de la CMQ soient laissées pour compte avec sa disparition.
Selon le préfet, la MRC de Portneuf n’interviendra pas dans le débat pour défendre la CRÉ. «Il n’y a pas de changements jusqu’à preuve du contraire», note le préfet. Les 21 CRÉ du Québec relèvent du ministre des Affaires municipales et le ministre Sylvain Gaudreau croit au rôle de concertation des CRÉ et n’a pas l’intention de se plier aux exigences du maire Labeaume.