«De temps en temps»: succès artistique et populaire

Photo de Mathieu Hardy
Par Mathieu Hardy
«De temps en temps»: succès artistique et populaire

Les projecteurs ont fait danser pour la dernière fois les images du projet d’animation multimédia «De temps en temps» dans les fenêtres de la Maison Plamondon le 4 janvier.

Pour la finale, les concepteurs Sévryna Lupien, Denis Baribault et Yves Béland avaient donné rendez-vous aux passants sur le coup de 19h30 devant le 448, rue Saint-Joseph pour visionner une dernière fois ce «cinéma d’hiver».

Durant le temps des fêtes, les piétons et les automobilistes ont encore été nombreux à se réunir devant la demeure centenaire afin de revoir l’oeuvre sur laquelle les trois artistes ont planché pendant plus d’un an. «C’est une belle réussite parce qu’encore cette année, on a vu au moins entre 50 et 60 personnes chaque soir sauf dans le temps des grands froids; c’est sensiblement comme l’an passé», a indiqué Denis Baribault. La première présentation du projet appuyé par la Ligue des intervenants portneuvois du spectacle (LIPS), en 2012, avait été primée par les Prix du patrimoine.

Des milliers de croquis ont été élaborés avant d’aboutir au produit final, une oeuvre à la fois historique et poétique dont le fil conducteur est le passage d’une époque à une autre. Le court-métrage d’animation d’une durée de 13 minutes rassemblait les thèmes des fêtes d’antan, la coupe du bois, l’évolution du patrimoine bâti de la municipalité et celle de l’histoire de la maison.

Le mariage entre les illustrations en noir et blanc et en couleurs ainsi que la rencontre de l’animation traditionnelle et numérique suggéraient implicitement la succession des époques.

La trame musicale signée par Michel Blanchet rendait féérique la projection animant les six fenêtres et l’oeil-de-boeuf ornant la façade de cette maison jadis habitée par mademoiselle Augustine, une icône de la vie culturelle de Saint-Raymond.

L’envers du décor

Du dehors, on peut difficilement imaginer la mise en place technique qui assure le fonctionnement de la projection. Sept Mac mini sont reliés à autant de projecteurs et à un ordinateur. Dans les fenêtres, une pellicule de polymère sert de «toile».

La LIPS a touché des subventions de 21 400$ du Pacte rural et du CLD de Portneuf pour financer l’achat de ce matériel. Grâce à cet argent, des améliorations ont été apportées aux projections cette année. La diffusion était soutenue par un pilote assurant un démarrage automatisé de la production sons et lumières.

Le trio d’artistes s’est dit fier du succès remporté par ses impressions en grands tableaux diffusées deux hivers d’affilée dans les oriels de la demeure. «C’est agréable de voir que ça a capté l’attention sur une maison qu’on ne regardait plus dans la rue», a commenté Denis Baribault.

Sont-ils nostalgiques? «C’est une belle nostalgie; je suis très satisfaite de ce que ça a donné et nous sommes prêts à passer à autre chose», a déclaré Sévryna Lupien. L’important pour elle, c’était «que le lieu apporte au projet et que le projet apporte au lieu». C’est chose faite : la Fondation Plamondon transformera l’édifice pour créer un lieu culturel.

La création multimédia «De temps en temps» a été projetée pour une dernière fois le 4 janvier à la Maison Plamondon à Saint-Raymond.
Photo – Mathieu Hardy

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