Un projet environnemental irrite à Donnacona

Un projet environnemental irrite à Donnacona

Voulant embellir le secteur du quai des Écureuils, la Ville de Donnacona s’est mis à dos des citoyens qui se voyaient dans l’obligation de transporter leurs vidanges sur plus d’un kilomètre.

La Ville a installé trois conteneurs semi-enfouis Molok dans le stationnement de l’église Saint-Jean-Baptiste afin de faire disparaître deux sites de collecte de vidanges malpropres à l’extrémité des rues Guillemette et du Manoir, obligeant certains citoyens à transporter leurs vidanges sur 1,2 km.

Selon le maire Sylvain Germain, l’installation de ces conteneurs est liée au projet de mise en valeur du quai des Écureuils. La Ville a voulu imiter Saint-Ubalde qui a remplacé de vieux conteneurs d’acier par des conteneurs semi-enfouis au lac Perreault en 2011. La Ville était convaincue que c’était la solution la meilleure, dit le maire, qui n’avait pas vu venir le mécontentement de la population.

Quand la Ville a annoncé le remplacement des conteneurs, elle n’a jamais indiqué que les sites seraient déplacés, protestent les résidents irrités de ne pas avoir été consultés. Les résidents du secteur ont appris par la poste que cesserait la collecte des déchets sur les sites des rues Guillemette et du Manoir le 29 novembre. La Ville a fait son mea culpa et a décidé de retarder l’échéancier le temps de trouver une solution.

Les citoyens reconnaissent que le statu quo est impossible. Le site sur la rue Guillemette sert de dépotoir, déplorent les voisins. Les opposants croient que les conteneurs semi-enfouis auraient embelli le secteur, mais que la distance à parcourir équivaut à une diminution de service. Les chalets sont devenus des résidences et les citoyens espèrent un niveau de service plus élevé que ceux des villégiateurs du lac Perreault. Les résidences de ce secteur rapportent 70 000$ en taxes à la ville et les citoyens voudraient avoir un service à la hauteur de ce qu’ils paient, dit un résident du secteur, Charles Laflamme. Ils souhaiteraient une collecte porte-à-porte comme les autres citoyens.


Contrairement au conteneur ordinaire, le Molok inventé en Finlande il y a 20 ans est plus compact, sans odeur et imperméable. Seulement 40% du conteneur est visible, le reste est enfoui. Il a été importé au Québec par Équipement Omnibac, de Saint-Ubalde, en 2008. Photo – Alain Turgeon

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