Sitôt emprisonné, sitôt libéré

Sitôt emprisonné, sitôt libéré

Deux jours après avoir été envoyé en prison par le juge François Huot le 7 octobre, Jean-Charles Voyer est sorti après avoir payé son amende et maintient qu’il n’avait pas à être emprionné le 25 septembre pour non-paiement.

Jean-Charles Voyer a été reconnu coupable à deux des cinq accusations portées contre lui pour harcèlement envers l’ex-mairesse de Rivière-à-Pierre et une employée municipale. En mars dernier, le juge Huot lui a donné six mois pour payer une amende au lieu de faire de la prison. Le 21 septembre, un mandat d’incarcération a été lancé contre lui parce qu’il ne l’avait pas payée et il a été emprisonné. Cependant, un vice de procédure a entraîné sa libération. Seul un juge peut ordonner l’incarcération pour défaut de paiement, mais le greffe s’est arrogé cette prérogative, a expliqué son avocat Sébastien St-Laurent. Il a demandé la libération de M. Voyer le temps qu’il comparaisse à nouveau devant le juge qui l’avait condamné. Le juge Huot n’a pas été tendre envers le septuagénaire et l’a envoyé en prison (quatre mois pour chaque accusation). Jean-Charles Voyer soutient qu’il n’avait pas reçu l’avis de paiement à ce moment et que le percepteur lui donnait jusqu’au 27 octobre pour payer.

Le juge lui avait aussi imposé une période de probation de trois ans durant laquelle il ne peut se rendre à l’hôtel de ville. L’ancien maire a demandé une permission spéciale pour se rendre voter le 19 octobre puisque les bureaux de vote y étaient installés. Le juge lui a accordé, mais la Couronne a exigé qu’il soit accompagné par la Sûreté du Québec, dit-il.

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