La défaillance d’un pont élévateur a causé le décès d’un mécanicien à Saint-Raymond

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Par Alain Turgeon
La défaillance d’un pont élévateur a causé le décès d’un mécanicien à Saint-Raymond

La mort du mécanicien Jean-Yves Godin, de Saint-Raymond, écrasé sous une camionnette alors qu’il effectuait un changement d’huile en septembre 2018, a été causée par une défaillance du pont élévateur.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST)  a dévoilé le 24 avril les conclusions de son enquête sur l’accident de travail qui a coûté la vie au mécanicien et copropriétaire du Garage Jean-Yves Godin inc., le 24 septembre 2018.

Selon le rapport, la camionnette sur un pont élévateur a chuté à la suite de l’ouverture inopinée des bras de levage et a écrasé le mécanicien. Alors qu’il dévissait le boulon du réservoir d’huile, les bras de levage arrière ont pivoté vers l’extérieur laissant tomber l’arrière du véhicule au sol. Le devant s’est ensuite dégagé des bras de levage et a écrasé le mécanicien.

La CNESST rapporte aussi que des travaux de peinture et de lubrification ont altéré le fonctionnement du pont élévateur. «Les dispositifs de blocage ont été peints et lubrifiés, ce qui réduit leur capacité et nuit à leur bon fonctionnement. La peinture réduit la profondeur des dents devant s’imbriquer l’une dans l’autre et la présence de lubrifiant facilite le glissement entre le système de retenue et la butée», lit-on dans le rapport. La formation concernant l’utilisation du pont élévateur était aussi déficiente et le garage ne possédait ni rapport ni fiche d’inspection du pont élévateur.

La CNESST recommande d’entretenir le pont élévateur conformément aux recommandations du fabricant, de veiller à ce que les méthodes de travail respectent les méthodes de levage sécuritaires recommandées par le fabricant et de s’assurer que les utilisateurs ont reçu la formation et l’entraînement nécessaires.

Elle transmettra les conclusions de son enquête à l’Association des services de l’automobile du Québec, à la Corporation des concessionnaires d’automobiles du Québec, ainsi qu’à l’Association des marchands de véhicules d’occasion. Le rapport d’enquête sera diffusé dans les écoles offrant le programme d’études en mécanique automobile afin de sensibiliser les futurs travailleurs.

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