Keven Martel court pour donner de l’espoir à ses compagnons d’armes

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Par Denise Paquin
Keven Martel court pour donner de l’espoir à ses compagnons d’armes

Ne vous suprenez pas de croiser un coureur en bordure de la route 138 au petit matin. Il s’agit de Keven Martel. Le coureur a amorcé à 2h30, cette nuit, à Deschambault, la dernière tranche de son défi de 360 kilomètres en six jours qui doit l’amener à la base militaire de Valcartier ce matin.

L’ancien soldat devenu conférencier et coach de vie s’est donné ce défi pour marquer le jour du Souvenir. Il est parti de la base militaire de Saint-Jean-sur-le-Richelieu le 11 novembre et compte arriver à Valcartier ce matin à 8h30, tout dépendant de la force de la tempête de neige annoncée.

Croisé à Deschambault hier midi, où il s’arrêtait pour prendre une pause, le vétéran âgé de 33 ans a admis que le froid mordant et les forts vents ont accru le niveau de difficulté de son défi. «Il fait plus chaud que ça d’habitude! On gaspille plus d’énergie et de calories. Hier (mercredi), j’avais un vent de face. Pendant un kilomètre c’est pas pire, mais pendant huit heures…», a-t-il commenté.

Retraité des Forces armées canadiennes depuis avril, Keven Martel souhaite redonner espoir à ses compagnons d’armes sur lesquels le service militaire a laissé des séquelles.

«C’est un défi que je me suis imposé dans le but d’amasser de fonds pour le programme Sans limites. C’est un programme des Forces armées canadiennes qui vient en aide aux vétérans et aux militaires actifs qui ont été blessés soit mentalement ou physiquement durant leur service. Sans Limites sort ces gens-là de la maison par des activités sportives», explique-t-il.

«Moi je n’en ai pas bénéficié, mais j’ai des amis qui en bénéficient. C’est ma manière de redonner après mes 14 années dans l’armée», dit le vétéran qui s’est fixé l’objectif d’amasser 8000$. Les dons peuvent être faits en passant par son site Internet kevenmartel.com ou directement sur www.sans-limites.ca.

Traversée du Canada

Keven Martel entreprendra en juin un défi encore plus grand, soit la traversée du Canada en solitaire.

L’homme originaire de Drummondville et qui demeure à Oromocto, au Nouveau-Brunswick, veut parcourir 10 000 kilomètres en demeurant au nord du 50e parallèle (à la hauteur de Sept-Îles au Québec) à pied, en vélo, en kayak de mer et en ski de fond.

«Je veux être la première personne à traverser le Canada du point le plus à l’est au point le plus à l’ouest géographiquement en solitaire et sans moyen motorisé», explique-t-il.

 

 

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