Dale Brière avec les meilleurs cowboys

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Par Alain Turgeon
Dale Brière avec les meilleurs cowboys

Dale Brière, de Saint-Basile, se mesurera aux meilleurs cowboys de l’Amérique du Nord. Il est le premier Québécois à participer à la compétition du terrassement du bouvillon au Championnat du monde de rodéo qui a lieu à Oklahoma du 18 au 21 janvier.

Le cowboy devra jeter une bête de 600 livres à terre le plus rapidement possible. Le faire en quatre ou cinq secondes est une bonne performance, selon Dale Brière. Trois fois, il a réussi des temps inférieurs à quatre secondes. «Ça prend beaucoup de technique, mais aussi beaucoup de force et de synchronisation», explique le cowboy qui fait partie depuis deux ans de l’International professionnal rodeo Association (IPRA) regroupant les cowboys des États-Unis, du Québec et de l’Ontario.

Seuls les 15 plus grands boursiers de la discipline dans les rodéos de l’année ont été invités au championnat. Dale Brière s’est frotté aux meilleurs à Saint-Tite et il est confiant. «C’est toujours un coup de dé, mais je suis confiant de me classer parmi les trois premiers dans une des quatre rondes du championnat», lance-t-il.

«C’est la constance qui m’a amené là», dit Dale Brière qui a fait moins de rodéos que plusieurs de ses adversaires. Il en a fait 21, ce qui est peu pour obtenir autant en bourses, dit-il. Certains cowboys participent à une soixantaine de rodéos. Il a terminé au 14e rang. Il a gagné huit rodéos, dont celui de Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier l’été dernier.

M. Brière a récolté toutes ses victoires avec un cheval de 25 ans. Le cheval est entraîné pour faire le travail et il doit agir spontanément à l’ordre du cavalier. Il est parti avec lui, même si on pouvait lui en prêter un là-bas. C’est un peu grâce à lui s’il a obtenu son laissez-passer pour le Championnat du monde, souligne-t-il.

Adrénaline et amour des chevaux

Dale Brière aime les chevaux et fait des compétitions depuis l’âge de 7 ans. Il faisait de la course de barils, mais il se concentre sur le terrassement du bouvillon depuis cinq ans. Il voulait essayer autre chose. Le terrassement du bouvillon est plus «naturel» pour lui. Les quelques secondes que dure la compétition procurent une montée d’adrénaline, confie le cowboy.

À 34 ans, le cowboy est en pleine forme et il veut en profiter. Il n’abandonne pas la course de baril pour son après carrière. On ne sait pas combien de temps il reste, note-t-il. Il s’est cassé la clavicule la saison dernière, mais est tout de même remonté en selle cette année. Il n’y pense pas. «Faut pas penser à ça», dit-il. Il prend des risques calculés et s’est beaucoup entraîné à la ferme de son père Jean-Paul qui soigne aussi ses bêtes dans le rang Saint-Jacques.

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