Carotté poursuit le party avec un deuxième album

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Par Denise Paquin
Carotté poursuit le party avec un deuxième album

Le groupe Carotté sèmera ses nouvelles chansons festives durant sa tournée du temps des fêtes qui l’amènera de Sherbrooke à Saguenay en décembre.

Le groupe punk trad portneuvois amorce aujourd’hui, le 27 novembre, une tournée de 11 villes qui s’arrêtera (à retenir) à La Taverne de Saint-Casimir le 22 décembre. «Ça va être le plus gros mois [de décembre] des trois dernières années!» lance avec enthousiasme le guitariste maraîcher Médé Langlois.

La tournée du temps des fêtes coïncidera avec la promotion de l’album «Dansons donc un quadrille avant de passer au cash», tombé dans les bacs le 2 novembre. Les clips «L’Agro punk» et «Chant de pot», qu’on peut visionner dans YouTube, promettent une ambiance aussi jubilatoire que le premier album du groupe «Punklore et Trashdition» sorti en 2015.

«Carotté, c’est une fête. Quand on joue de la musique, c’est pour faire le party. Le titre de l’album signifie qu’il faut s’amuser avant de partir», explique Médé Langlois qui qualifie ce second opus de «plus dansant».

Le groupe n’a rien perdu de son humour. Il a marqué le jour de la légalisation du cannabis, le 17 octobre, avec la sortie de «Chant de pot», déjà un succès dans le Web.

Carotté continue de creuser le sillon de l’agriculture et du terroir portneuvois, et il y fait de bien belles récoltes! Alors qu’il reprenait telles quelles des chansons du folklore dans le premier album, le groupe a emprunté des musiques et composé des textes pour le second.

«Pour “L’Agro punk”, on a trafiqué les paroles et la musique de «Ah! oui, on en a des légumes”, de la Bolduc», explique Médé Langlois qui croque à belles dents un épi de maïs de Neuville dans le vidéo. Il signale que le groupe a puisé l’inspiration dans la collection de Louisette Proulx, une conteuse de Saint-Alban qui poursuit des recherches depuis plusieurs années.

Pourquoi avoir mis trois ans à concocter ce deuxième album? «Parce qu’on n’a jamais eu le temps de s’assoir!» lance Médé Langlois. Les six musiciens ont un emploi en plus de faire de la musique, rappelle-t-il. Et c’est tant mieux parce que vivre de sa musique est plus difficile qu’avant au Québec, reconnaît le guitariste. La centaine de spectacles en trois ans les ont aussi bien occupés les fins de semaine.

Il en sera de même en 2019. Carotté a déjà un spectacle prévu aux Francofolies: il fera la première partie de Ludwing Von 88 le 20 juin. Médé Langlois espère aussi amener le groupe en France l’automne prochain.

Il est très fier de la qualité de l’album enregistré le printemps dernier. Carotté a pris la même formule que le premier avec Vincent Peake à la réalisation, au studio de Pierre Rémillard, le Wild Studio, à Saint-Zénon. «On a posé notre son. La chimie entre les gars est meilleure. Tout le monde est à sa place et on assume vraiment ce qu’on fait. Notre jeu de scène a évolué et on peut vraiment s’éclater», note le guitariste qui affirme que cinq ans après sa création le groupe est aussi soudé comme au premier jour.

Des invités surprises comme Snake, du groupe Voivod, et Kate Kuna, se sont insérés sur des chansons. «Ça montre que ça intéresse d’autres chanteurs», dit Médé Langlois.

 

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