Cannabis : les municipalités de Portneuf se collent à la loi provinciale

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Par Alain Turgeon
Cannabis : les municipalités de Portneuf se collent à la loi provinciale

Le cannabis sera légal le 17 octobre et les municipalités de Portneuf jugent que la loi provinciale est assez restrictive pour ne pas ajouter une règlementation supplémentaire contre les fumeurs.

Si certaines grandes villes ont décidé de réglementer plus fermement la consommation de cannabis dans les endroits publics, les municipalités de la MRC consultées préfèrent se coller à la loi provinciale. La Loi encadrant le cannabis du gouvernement du Québec prévoit l’interdiction de fumer ou de vapoter du cannabis sous les mêmes conditions que la Loi concernant la lutte contre le tabagisme.

Pour les municipalités, c’est suffisant pour l’instant. «On va voir comment les gens vont se comporter», dit le directeur général de la ville de Pont-Rouge, Pierre Gignac. Selon lui, la loi provinciale est assez restrictive, rien ne sert d’adopter une règlementation plus sévère, notant au passage que les municipalités doivent avoir les moyens de la faire respecter.

Le directeur de santé publique du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale recommande de ne pas ajouter une règlementation municipale supplémentaire étant donné les mesures déjà prévues dans la loi.

Selon le directeur général de la ville de Donnacona, Sylvain Germain, la ville prend la même orientation que la Direction de la santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Donnacona interdit déjà de fumer dans les parcs et les bâtiments publics. M. Germain ajoute que les municipalités sont en discussion pour harmoniser leurs règlements à ce sujet avec la Sûreté du Québec.

Saint-Marc-des-Carrières n’a pas non plus de règlement. Les élus n’ont pas encore pris position, dit la directrice générale Élyse Lachance. La ville appliquera la loi provinciale qui existe sur les distances et les endroits où il sera interdit de fumer comme elle le fait pour la cigarette. À l’interne, l’alcool et toutes les drogues sont interdits au travail en vertu du code d’éthique des employés.

La loi prévoit que les municipalités peuvent adopter des règlements concernant la consommation dans les lieux publics de leur territoire. Elles peuvent interdire de fumer du cannabis dans d’autres lieux que ceux visés par la loi, comme les parcs, les trottoirs, et les bâtiments municipaux.

Selon le DSP, plusieurs enjeux sont à considérer avant d’adopter des mesures plus restrictives que ce que prévoit déjà la loi. Selon la Direction de la santé publique, l’interdiction de la consommation de cannabis dans tous les lieux publics extérieurs pourrait entraîner des impacts négatifs. Les fumeurs sont redirigés dans les lieux privés, entraînant plusieurs effets néfastes, dont l’exposition de la population à la fumée secondaire de cannabis et les risques pour la santé des enfants et des personnes vulnérables et le risque de nuisance pour le voisinage.

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